DE CHOSES ET D'AUTRES : Voir ou être vu, le dilemme de Cannes
Le festival de Cannes, ses milliers de journalistes et dizaines de chaînes de télévision en direct chaque jour sont le miroir de notre société. Certains s'y rendent pour voir. D'autres pour être vus. A la base, les réalisateurs et les acteurs des films sélectionnés se partagent la vedette. Mais le barnum médiatique entraîne des centaines de personnes en mal de reconnaissance ou de gloire (même éphémère) à se donner rendez-vous sur la Croisette. Pas la peine de leur parler de l'œuvre de Turner (le peintre au centre du film de Mike Leigh) ou de la situation géopolitique de l'Afrique subsaharienne (Timbuktu, film coup de poing d'Abderrhamane Sissako). Non, l'unique appétit de ces festivaliers réside dans les invitations aux soirées et les meilleurs plans pour se montrer près des stars, les vraies.
On retrouve dans le lot l'ancienne candidate de téléréalité Ayem Nour qui a décroché une émission sur MCM, chaîne musicale du câble et du satellite. Pour se faire un peu de pub, mardi soir, elle arrive en Rolls-Royce et robe longue fendue dans la zone des photographes. Tellement fendue qu'en sortant de la voiture, les reporters immortalisent sa petite culotte, montrée en long en large et en travers. Et voilà comment on lance le premier buzz d'un festival toujours avide de chair fraîche. Voulu ou pas, cet incident de parcours permet à Ayem d'exister à Cannes, au moins le temps d'une journée et sans monter les marches.
Signe des temps ? Non. Rien de nouveau sous le soleil : les starlettes à l'époque bronzaient topless sur la plage pour attirer les regards des producteurs.
En bonus, un reportage de la télévision suisse datant de 1962...
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