« Une seule chose importe : apprendre à être perdant ! » Cet aphorisme de Cioran, devrait être enseigné par tous les professeurs de sport de la planète. Encore plus forte que « l'important, c'est de participer » de Coubertin, cette réflexion d'un philosophe qui n'a probablement jamais assisté à un seul match de rugby de sa vie devrait cependant suffire à redonner un peu de baume au cœur des supporters catalans. Après plus d'un siècle dans l'élite, redescendre ne peut que renforcer le club, lui donner une nouvelle expérience dont il ressortira grandi, plus solide.
De tous temps les perdants ne sont pas toujours ceux que l'on croit. Prenez Raymond Poulidor, souvent second, il a toujours été plus populaire que les coureurs cyclistes qui le précédaient sur la ligne d'arrivée. Un échec, comme un succès, n'est jamais définitif. Ce n'est qu'un passage.
Et puis, il y a plus mal loti que l'USAP. Le Stade Rennais par exemple. Depuis 1971, le club n'a plus gagné un seul trophée. Samedi soir, en finale de la Coupe, face à Guingamp, bis repetita de celle de 2009. Rennes revient bredouille du Stade de France. L'autre club breton s'impose. Mais est toujours menacé de relégation en Ligue 2.
On monte, on descend, on gagne, on perd... La glorieuse incertitude du sport (mise à mal, il est vrai, par les millions du PSG) fait tout le sel de la compétition. Si tout était écrit d'avance, quel intérêt à se déplacer au stade, à regarder un match à la télévision, lire les analyses et décortiquer les classements dans le journal ?
Chronique "De choses et d'autres" parue ce lundi en dernière page de l'Indépendant.
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