Bastien Vivès est définitivement à part dans le petit monde de la bande dessinée. Jeune, une gueule d'ange, de longs cheveux blonds bouclés, il a fait ses premiers pas en ciblant clairement un public féminin et romantique. Succès aidant, il a mené des projets plus personnels et beaucoup moins politiquement corrects. Une évolution que l'on pouvait suivre en direct sur son blog. Les éditions Delcourt ont récupéré pas mal de ces notes, gribouillées plus que dessinées, et les a classées par thème. Le dernier parle de bande dessinée. Et c'est un véritable jeu de massacre. Vivès n'est pas tendre pour ses collègues, encore moins pour lui. Auteurs égocentriques, intéressés, colériques, coupés de la réalité... Mais c'est contre lui que Bastien Vivès est le plus méchant. Il revient sur son premier album, le dénigre, se moque de son vide, ne comprend pas son succès. En interview il agresse les journalistes, de plus en plus imbu de sa personnalité. Impossible de savoir ce qui est vrai ou faux. Mais cet exercice de style, s'il a parfois un goût amer, est quand même très réjouissant. Voire salutaire.
« La bande dessinée », Delcourt, 9,95 €
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