2012 sur le net : que reste-t-il d'une année de surf virtuel ? Tentative de bilan, épisode 6/6.
L'année 2012 ne restera pas dans les annales comme celle de la réélection de Barack Obama ou du retour au pouvoir des socialistes en France. Cela aurait pu être celle de la fin du monde, mais au final, s'il n'en reste qu'un pour symboliser cette année, ce sera le chanteur coréen Psy. Internet a une nouvelle fois accouché d'un « phénomène » que personne n'a vu venir. Les plus « branchouilles » des veilleurs du net annonçaient le déferlement de la K-pop sur le reste du monde. C'est une parodie de cette musique sucrée et aseptisée, alliée à une danse aussi simple que ridicule, qui a mis tout le monde d'accord. Le clip « Gangnam Style » affole le compteur de YouTube depuis quelques mois. Avec plus d'un milliard de vues (1,083 exactement à 24 heures du réveillon) il pulvérise tous les records. Et ce n'est pas prêt de cesser. Il suffit d'imaginer, ce soir, les hordes de fêtards avinés en train de danser à la Psy. Après la traditionnelle chenille car tradition et bon goût français ne font pas toujours bon ménage.
Mais comment expliquer l'inexplicable ? Quel sociologue osera décortiquer la signification cachée de ces pas de danse pour en découvrir la substantifique moëlle ? A moins que tout bêtement le physique de Psy ne plaise aux foules. Là où les groupes de K-pop sont nombreux, beaux et excellents danseurs, Psy est rondouillard, pataud et plein d’auto-dérision. Un nouveau Monsieur Tout-le-monde, mais à l'échelle planétaire.
Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue lundi 31 décembre en dernière page de l'Indépendant.
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