Sur leur page Facebook, un pigeon en colère proclame « We are pigeons », slogan directement inspiré du révolutionnaire « We are legion » des hackers d'Anonymous. Sur Twitter, cela donne le mot-clé #geonpi parce que les patrons savent aussi parler verlan sur la toile. En moins d'une semaine, le phénomène a littéralement explosé : 43 000 fans sur Facebook ce jeudi. Un chiffre en constante progression car dans ces « pigeons » se trouvent également l'armada d'auto-entrepreneurs dont les charges sociales vont fortement augmenter.
Les « geonpis » se démènent sur internet. Anonymes, non affiliés à un syndicat ou un parti politique, ils multiplient les initiatives, relancent les rédactions et sont de plus en plus cités par les spécialistes économiques.
On est quand même encore loin d'une révolte populaire. La parfaite maîtrise de la forme, comme une campagne publicitaire millimétrée, incite davantage à penser aux efforts d'un lobby de nantis qui refuse de céder la moindre part de son gros gâteau numérique.
Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce jeudi en dernière page de l'Indépendant.
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