Du sang et des larmes ! Le discours préliminaire d’Emmanuel Macron au premier conseil des ministres de rentrée la semaine dernière a donné le ton de ce qui nous attend. Terminé le bon vieux temps du « koikilenkoute », place à la fin de l’abondance et de l’insouciance. Alors que les gastronomes se rassurent, le président ne parle pas de cette spécialité de Haute-Savoie qui tire son nom de la race de vache dont est issu ce fromage. Quand il parle d’abondance, c’est plutôt de biens de consommation, comme fruits, légumes et autres produits manufacturés. De l’essence aussi. Et peut-être de l’électricité.
Pour ce qui est de l’alimentation, je sens une vague forte d’adhésion au vegan. Pas par conviction, juste à cause du prix de la viande qui va devenir une valeur de placement au même titre que l’or. Et pour ce qui est des légumes, il faudra se contenter de patates et de rutabagas (bien que ces tubercules, très populaires durant la dernière guerre, soient devenus des signes extérieurs de boboïsme).
Sans oublier les pissenlits. Évitez quand même de les déguster par la racine. Mais la rentrée n’est pas encore véritablement là. Profitez de ces trois derniers jours d’août et ne cédez pas au pessimisme ! Et comme le dirait la cigale de la fable : Ah bon ? Danse ! Maintenant.
Chronique parue en dernière page de l’Indépendant le lundi 29 août 2022
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire