Plus que 25 jours. 25 jours à attendre, à patienter comme quand on découvre avec gourmandise les chocolats du calendrier de l'Avent. Mais sans plaisir cette fois. 25 jours encore à subir cette satanée année 2015.
Pour la première fois de ma vie, j'avoue qu'il me tarde que le 1er janvier arrive. Vaine illusion certainement, mais tellement encourageante pour continuer. Continuer à croire en un monde meilleur, un avenir radieux, paisible. 25 jours pendant lesquels j'ai l'impression qu'il va me falloir ressasser encore et toujours les événements dramatiques de ces 12 derniers mois et tenter de les transformer en une résilience optimiste.
Première case : panser les plaies du 7 janvier. Malgré le poster dessiné par Cabu placardé dans l'escalier de la maison depuis des années.
Deuxième étape : abstraire le 9 janvier. Même quand je croque un succulent pain azyme au petit-déjeuner. Ensuite, tenter de guérir du 13 novembre. Encore plus délicat. Comment ne pas y songer quand je prends un verre en terrasse ou que j'écoute un morceau de rock. 2015 n'en finit pas de hanter mon esprit. Pourtant, comme des millions de Français, j'aimerais tant que dans 25 jours toute cette noirceur représente les ultimes réminiscences d'un mauvais cauchemar.
Je le crains malheureusement, nous n'en avons pas encore totalement terminé. Pas sur le front des attentats (quoique), mais des dates maudites. Si après le carnage du 13 novembre, les Français propulsent le FN au pouvoir régional le 13 décembre, alors là, définitivement, on pourra classer 2015 comme la pire année de ce siècle encore en devenir.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire