Il
est des séries qui, une fois terminées, laissent comme un goût
d'inachevé. Débutée au début des années 80, la saga du
Transperceneige a connu un premier contretemps avec la mort de
Jacques Lob, le scénariste. Un premier tome, une histoire laissée
longtemps dans le vide, Rochette, le dessinateur, hésitant entre
laisser le tout en l'état et la volonté de trouver un digne
successeur. Il faudra attendre l'an 2000 pour que la « Sainte
Loco » reprenne son périple sans fin. Benjamin Legrand, a
imaginé deux tomes supplémentaires pour conduire les naufragés à
bon port. Mais 15 ans plus tard, grâce au succès de l'adaptation
ciné, le Transperceneige bouge de nouveau dans un énorme et ultime* volume imaginé cette fois par Olivier Bocquet. Sur le point
d'abandonner tout espoir, les personnages principaux décident
finalement de chercher d'où vient l'énergie qui fait fonctionner
cette radio jouant une étrange musique. Ils s'enfonceront au plus
profond de la terre, dans un monde presque clément au niveau
température, mais guère plus rassurant. On s'éloigne de la
surface, des étendues glacées et des routes infinies pour un
scénario angoissant, oppressant. Une suite qui vaut surtout pour les
planches de Jean-Marc Rochette. En épurant son trait, en simplifiant
la mise en page et en jouant beaucoup sur des couleurs dominantes, il
signe peut-être son chef-d'œuvre.
« Le
Transperceneige, terminus », Casterman, 25 €
* Mais une suite de la fin serait déjà en chantier
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