Basile n'a pas de père. Du moins il ne le connaît pas. La quarantaine, il vit toujours chez sa mère, retraitée. Cet enfant, elle l'a conçu, comme beaucoup de Françaises à la fin des années 50, avec un militaire américain, un des soldats de la liberté.
Basile, après de vaines tentatives pour devenir peintre à Paris, est revenu à Laon, vivre auprès de sa mère, rentrant dans le rang en devenant simple employé municipal. Il continue cependant à peindre. Il a abandonné sa passion des portraits pour ne peindre plus que des rues de villes américaines. Comme s'il était en permanence à la recherche de ce père qu'il n'a jamais connu. Cette petite vie simple est au centre de ce roman graphique sensible de Gabrielle Piquet. Tout en racontant les doutes et frustrations de Basile, elle revient sur cette période de l'histoire de France.
Des années marquées par la construction de bases américaines apportant richesse et insouciance aux autochtones. Et laissant quelques « enfants de l'envie », signes tangibles du bon accueil de la part de la population féminine.
« Les enfants de l'envie », Casterman, 14 €
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