Fétichiste des souliers et des jolis pieds, Stanislas a trouvé le métier de rêve : vendeur dans un magasin de chaussures pour femmes. Mais sa timidité maladive l’empêche de supporter la clientèle. La patronne relègue le petit homme (1 m 57 seulement) au sous-sol à ranger les stocks.
Le nouveau roman graphique de Zanzim (révélé avec Peau d’Homme) est délicieusement osé. Car Stanislas assume son voyeurisme. Sa vie n’est pas tout rose, mais il est quand même heureux dans sa chambre de bonne en compagnie de son chat et de ses rêves.
Tout change quand il fait un vœu en caressant ses bottines préférées. Fabriquées en peau de vache indienne sacrée, elles exaucent son rêve… à l’envers. Il devient vraiment petit, à peine quelques centimètres. Il va dès lors lutter pour survivre mais découvrir aussi qu’être presque invisible est l’idéal pour voir sans être vu. Démasqué par une des vendeuses, il va être transformé en doudou sexuel avant de tomber amoureux d’une fleuriste. Et finalement réussir à devenir un grand homme.
Une jolie fable très réussie et convaincante, sur le vivre ensemble, les différences et le sacrifice.
« Grand petit homme », Glénat, 144 pages, 25 €
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