On a longtemps cru que pour devenir ministre, il fallait forcément être diplômé de l’ENA. Alors que se profile un nouveau remaniement du gouvernement, les commentateurs politiques recommencent à faire leur petit jeu de chaises musicales dans l’optique de la « grande concorde » voulue par Emmanuel Macron.
Des listes commencent à circuler. Beaucoup d’élus de droite (dont Jean Castex, maire LR de Prades et M. Déconfinement), de moins en moins de gauche, aucun écologiste : la montagne risque d’accoucher d’une souris. Alors sans doute pour masquer ce nouveau virage à droite, quelques noms sont sortis du chapeau. Eux ne sont pas passés par l’ENA mais on les a beaucoup vus dans les pages people des magazines féminins. Car pour occuper le poste de ministre de la Culture, la lutte serait acharnée entre Claire Chazal et Jean-Michel Jarre.
D’un côté l’ancienne gloire des JT de TF1, débarquée au profit d’une jeunette qui n’a pas duré. De l’autre le fabricant de tubes planétaires, spécialistes des concerts monumentaux, type d’événement en voie de disparition en ces temps d’après covid-19. Tous les acteurs de la culture, les intermittents notamment, seront rassurés si leur sort est désormais confié aux mains d’un de ces deux experts.
Mais pourquoi ne pas demander encore plus ? De véritables champions culturels français. Quitte à bousculer, mieux vaut offrir le poste à Dany Boon. Lui au moins saura transformer son ministère en entreprise extrêmement lucrative. A moins de faire le choix du roi. Je verrai carrément Jean-Paul Rouve à Matignon. C’est tellement évident, un Tuche au pouvoir et tous les problèmes sont derrière nous.
(Chronique parue en dernière page de l'Indépendant le vendredi 3 juillet)
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