Deux détectives privés que tout oppose doivent travailler ensemble sur une affaire de disparition dans le Los Angeles de la fin des années 70. Le premier, Jackson Healy (Russell Crowe), est souvent missionné pour expliquer à des hommes mûrs que la jeune femme qu'ils draguent est mineure. Son meilleur allié : son poing américain. Le second, Holland March (Ryan Gosling), prend tout ce qui passe à sa portée. Il boit comme un trou, a une fille trop intelligente et s'en tire toujours car c'est un excellent acteur quand la situation devient conflictuelle.
Jolies filles
L'un endosse le costume du gros dur, blasé mais encore capable d'empathie, le second celui du gaffeur, bête comme ses pieds mais au charme certain dès qu'il y a une jolie fille dans les parages. Et justement des pin-up, il en est beaucoup question dans ce film dont le propos mélange allègrement pollution de l'atmosphère, corruption et émergence de la pornographie dans la vie de tous les jours. La star du X, Misty Mountains (devinez ce qui dans sa plastique s'apparente à des montagnes), est assassinée. Elle venait de tourner dans un film "expérimental" dont l'autre héroïne est une certaine Amélia (Margaret Qualley). Holland la cherche, à la demande de la tante de Misty. Mais Amélia charge Healy de dissuader Holland de se montrer trop présent.La première rencontre entre le futur duo est explosive. Cassage de gueule et bras cassé (au propre) concluent le rendez-vous peu galant. Mais au gré des révélations des uns et des autres, il se trouve qu'Amélia est véritablement en danger, qu'elle n'est pas si blanche que cela et que l'union faisant la force, Healy et Holland s'associent. Ils seront aidés dans leurs recherches par Holly (Angourie Rice), fille de Holland et révélation du film. À peine adolescente, elle joue comme une adulte dans un milieu où sexe, drogue et meurtres sont le banal quotidien.
Si Russel Crowe est parfois touchant, donnant une dimension très humaine à son personnage, Ryan Gosling a définitivement abandonné toute crédibilité dans son rôle. Il joue à fond le privé idiot, couard et inefficace. Chaque apparition, déduction ou tentative de séduction sont ponctuées d'éclat de rire du public qui est toujours avide de stars capables de se moquer de leur propre statut. Car le Ryan Gosling "Nice Guys" est l'antithèse du Ryan Gosling "Drive". Mais n'est-ce pas la meilleure façon de prouver qu'on a du talent ?
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