Une crainte de nanti en quelque sorte, mais qui se transforme parfois en réalité. Pour preuve ce procès, hier, d'un employé poursuivant son employeur devant les prud'hommes pour cause d'ennui. Mis à l'écart, ses responsabilités se sont rétrécies au point qu'il avait "honte d'être payé à ne rien faire." Après une dépression de sept mois, il a été licencié.
Un cas plus fréquent qu'on ne le croit. Un webdoc de l'Obs intitulé "J'ai un job à la con" dresse les portraits d'hommes et de femmes dans cette situation inconfortable. "Je ne travaille pas, je m'occupe, explique Claire, contractuelle dans la fonction publique. Il m'a fallu quelques mois pour franchir la barrière de Facebook au boulot, mais un jour j'ai craqué." Une autre, chargée de clientèle, constate, amère : "En moyenne, je dois travailler une heure par jour."
Le monde du travail a cela de particulier que souvent, on ne se sent pas à sa place. Car nombre de personnes, débordées, surbookées, rêvent d'un petit job simple et vite expédié. A chacun ses cauchemars.
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