Grosse indignation il y a quelques jours après une décision du conseil des prud'hommes de Paris qui considère que le terme de "PD" adressé à un coiffeur n'est pas homophobe car "il est reconnu que les salons de coiffure emploient régulièrement des personnes homosexuelles". Les associations de lutte contre l'homophobie montent au créneau pour dénoncer un cliché lamentable. Même la ministre du Travail Myriam El Khomri a qualifié de "scandaleux" et "choquant" ce jugement.
Pourtant, un lecteur régulier de cette chronique, qui a durant 20 ans coupé les cheveux de ses clients et clientes, ne le prend pas de façon si dramatique. Au contraire, il m'a confié qu'il se réjouissait de la réputation de son corps de métier. "Parce qu'il ne faut pas oublier qu'il y a des coiffeurs qui aiment se transformer en femme et d'autres qui aiment les femmes."
Car à l'époque, le cliché du "figaro gay" était encore plus répandu qu'en nos temps de politiquement correct : les maris confiaient leurs épouses aux mains d'hommes qu'ils ne considéraient pas comme des rivaux. Mais certains cachaient bien leur jeu et profitaient de leur position pour faire mentir les statistiques. On commence par un shampooing, suivi d'un massage du cuir chevelu. Puis on joue avec les mèches, on touche la nuque, les oreilles... autant de zones érogènes en puissance. Après, si la cliente se relâche un peu, tout peut aller très très vite.
Résultat, non seulement certains coiffeurs ne sont pas "PD", mais en plus se révèlent meilleurs amants que les maris cocufiés.
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