Une semaine. Je me suis octroyé sept jours pleins de vacances tel un enseignant épuisé après six semaines de cours. Rien de prémédité. Une opportunité à saisir. Constatant la persistance d'un temps estival, je me suis dit que finalement, faire le plein de vitamines D en octobre est encore mieux qu'en juillet (où de toute manière bronzer restait une gageure...). Autant profiter de ce fichu réchauffement climatique pour se promener bras nus, par 30 degrés, dans des vignes rougeoyantes et des forêts transpercées de lumière aux rais obliques dans lesquelles ne pas marcher sur des cèpes relève de l'exploit.
Mais jeudi dernier, à l'entrée de mon village, la dure réalité du calendrier a repris le dessus. Encore tout transpirant de la longue balade en plein air, je ralentis en voyant une camionnette, garée au milieu de la rue, tous gyrophares allumés. Une nacelle transporte un homme en hauteur. Des travaux sur le réseau électrique ? L'installation de la fibre promise lors des élections ? La vérification du bon fonctionnement des lampadaires ? Rien de tout cela. En ce 27 octobre, ces ouvriers sont tout simplement en train de monter et brancher les illuminations de Noël. Des myriades d'ampoules et des guirlandes de petites leds (diodes électroluminescentes) qui transforment joliment, chaque fin d'année, la rue principale en mini Champs-Elysées.
Voilà comment ma modeste semaine de vacances s'est transformée en gouffre spatio-temporel qui m'a directement transporté de la fin de l'été au début de l'hiver. Les trois mois d'automne, ma saison préférée ? Je reviendrai tenter ma chance l'année prochaine.
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