Comme chaque année, l'irrésistible envie d'aller aux champignons me submerge. Comme chaque année, je m'apprête à rentrer bredouille. Chez les cueilleurs de champignons deux espèces se distinguent : ceux qui trouvent... et les autres. J'appartiens définitivement à la seconde catégorie.
Pourtant je ne me considère pas comme un néophyte en la matière. Les petits matins humides à s'enfoncer en famille dans des sous-bois encore obscurs font partie des plus beaux souvenirs de mon enfance rurale. Enthousiaste, sûr de moi, armé de mon bâton fétiche, je fouillais talus, ronciers et autres clairières. Au pied des chênes majestueux ou des châtaigniers touffus, je passais au crible chaque centimètre carré. En vain.
Rapidement, après avoir confondu plus d'une vingtaine de fois feuilles mortes ou branches pourries avec des cèpes, mon entrain baissait d'un cran. Je repérais bien quelques spécimens, généralement les plus colorés. Les plus toxiques aussi. Le coup de grâce venait souvent de ma famille. Mon frère et ma mère me suivaient à dix mètres et ramassaient tous les traîtres qui m'avaient échappé. Quand je les devinais se baisser pour cueillir ce bolet qui, une minute auparavant, aurait dû me sauter aux yeux, j'enrageais. À croire que ces satanés végétaux, si succulents une fois poêlés, avaient le don de se rendre invisibles à mon approche.
Alors je me faisais une raison et me contentais de ramasser des châtaignes, excellentes aussi, grillées au feu de bois.
Les champignons poussent actuellement, paraît-il. Mesdames les châtaignes, prenez garde, j'arrive.
Quelques chroniques de livres et BD qui méritent d'être lus et les critiques cinéma des dernières nouveautés. Par Michel et Fabienne Litout
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mardi 15 septembre 2015
mardi 4 novembre 2014
DE CHOSES ET D'AUTRES : Le temps qui passe
Une semaine. Je me suis octroyé sept jours pleins de vacances tel un enseignant épuisé après six semaines de cours. Rien de prémédité. Une opportunité à saisir. Constatant la persistance d'un temps estival, je me suis dit que finalement, faire le plein de vitamines D en octobre est encore mieux qu'en juillet (où de toute manière bronzer restait une gageure...). Autant profiter de ce fichu réchauffement climatique pour se promener bras nus, par 30 degrés, dans des vignes rougeoyantes et des forêts transpercées de lumière aux rais obliques dans lesquelles ne pas marcher sur des cèpes relève de l'exploit.
Mais jeudi dernier, à l'entrée de mon village, la dure réalité du calendrier a repris le dessus. Encore tout transpirant de la longue balade en plein air, je ralentis en voyant une camionnette, garée au milieu de la rue, tous gyrophares allumés. Une nacelle transporte un homme en hauteur. Des travaux sur le réseau électrique ? L'installation de la fibre promise lors des élections ? La vérification du bon fonctionnement des lampadaires ? Rien de tout cela. En ce 27 octobre, ces ouvriers sont tout simplement en train de monter et brancher les illuminations de Noël. Des myriades d'ampoules et des guirlandes de petites leds (diodes électroluminescentes) qui transforment joliment, chaque fin d'année, la rue principale en mini Champs-Elysées.
Voilà comment ma modeste semaine de vacances s'est transformée en gouffre spatio-temporel qui m'a directement transporté de la fin de l'été au début de l'hiver. Les trois mois d'automne, ma saison préférée ? Je reviendrai tenter ma chance l'année prochaine.
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