Quand Mathieu Sapin, auteur complet s'illustrant plutôt dans la BD intellectuelle, décide de pondre un scénario d'héroic-fantasy, cela décoiffe. Tel un Sfar libéré de ses chaînes mystico-religieuses, il imagine monstres, dieux et héros se mélangeant dans une grande marmite bouillonnante de légendes, malédictions et autres quêtes, complexes pour ne pas dire incompréhensibles. Le tout est illustré par Patrick Pion, dessinateur appliqué de ce délire plein de bruit et de fureur.
Le second et ultime tome des aventures de Mégaron parle essentiellement de descendance. Le fils du héros (qui est grand, musclé, velu et doté d'une tête de phacochère) est sur le point de naître. Pour que le papa soit présent à l'accouchement, il doit se débarrasser d'une tribu de coupeurs de têtes, d'un dieu mineur à tête de lapin, d'une armée de squelettes et Arrak, Dieu du premier cercle.
Les amateurs de réalisme social en seront pour leur argent. Les autres, à condition de bien vouloir jouer le jeu, découvriront un univers imaginaire riche et foisonnant.
« Mégaron » (tome 2), Dargaud, 13,50 €
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