Si l'on feuillette distraitement cet album, on pourrait penser à une BD pour enfants, entre Sibylline, pour le côté animaux de la forêt, et Olivier Rameau pour les petits personnages ronds et insouciants. Il faut arriver à la page 6 pour comprendre que non seulement c'est un récit adulte, mais qu'en plus on se trouve en présence d'une histoire sortant véritablement de l'ordinaire.
En fait, c'est tellement original et inhabituel que déflorer le principe du récit, ce coup de théâtre de la page 6, enlèverait beaucoup au plaisir de la découverte. Cette chronique sera donc volontairement peu informative. Sachez cependant que le scénario est de Fabien Vehlmann et le dessin de Kerascoët, sur une idée de Marie Pommepuy (la moitié de Kerascoët, pseudonyme d'un couple de dessinateurs).
L'histoire d'une petite fille et de son monde imaginaire, en rose bonbon, où les princesses sont belles et coquettes, les princes charmants et valeureux. Une fillette qui voit défiler les saisons, du joyeux printemps au rude hiver. « Jolies ténèbres » se lit d'une traite, mais la « digestion » est plus longue... Certainement la BD la plus remarquable de ce début d'année.
« Jolies ténèbres », Dupuis, 16 €
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