mardi 4 octobre 2022

Série télé - Mental, série totalement dingue

A ceux qui se demandent encore à quoi sert Netflix dans le PAF (paysage audiovisuel français), l’exemple de Mental est un cas d’école. Cette série française, produite par France Télévision et diffusée exclusivement sur sa plateforme a eu de bons retours mais n’a pas explosé les audiences. Vitrine un peu étriquée pour une création qui méritait mieux. La période d’exclusivité étant terminée pour les deux saisons (toujours disponibles gratuitement sur France.tv), Mental peut migrer vers une structure plus grosse, diffusée dans des dizaines  de pays pour une exposition maximale. Mental a tout pour se faire remarquer d’un public jeune qui aime picorer sur les centaines de propositions de la plateforme mondiale. 

Encore mineur, Marvin (Constantin Vidal) échappe à la prison. Habitué des petits délits, les juges préfèrent l’envoyer se faire soigner dans une clinique psy spécialisée pour les adolescents. Son arrivée aux Primevères ne passe pas inaperçue. Marvin n’aime pas les fous. Il rue dans les brancards et cause beaucoup de problèmes aux autres patients. Qui eux pourtant sont enchantés de cette arrivée. Simon (Louis Peres), son colocataire de chambre, excentrique et hyper actif, rêve de conclure avec ce beau gosse. Mélanie (Alicia Hava) aussi, bipolaire assumée, est très sensible au charme brut de ce rebelle. Enfin Estelle (Laurena Thellier), schizophrène dans un corps d’enfant, tente de l’amadouer avec ses nombreuses peluches qui ont trop tendance à lui parler en mal. Une petite bande qui est sous la responsabilité d’une psy bienveillante, interprétée par l’humoriste Nicole Ferroni utilisée à contre emploi. Une série authentique, parfois comique, souvent grave et émouvante, qui aborde tous les problèmes de la vie en milieu fermé de façon assez cash, du sentiment d’exclusion, au harcèlement par certains soignants ou les tentations de fuir ou d’en finir. 

Après dix épisodes de 20 minutes pour une saison 1 ramassée et surprenante (malgré quelques moments manquant un peu de rythme), place à une seconde partie, toujours de dix épisodes et elle aussi disponible sur Netflix. On retrouve une partie des patients, mais le personnel soignant est totalement renouvelé. On note surtout l’arrivée de nouveaux jeunes en difficulté aux Primevères, notamment Max (Déborah Lukumuena, découverte dans Divines er vue récemment dans Robuste avec Depardieu), jeune femme victime de troubles alimentaires. Un renouvellement bienvenu pour une série qui est définitivement et complètement dingue. 

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