Gaspar Noé n’est pas le cinéaste de la facilité. Chacune de ses œuvres se mérite. Le public est mis à l’épreuve quand il aborde des thèmes violents ou sexuels. Dans Vortex, qui sort en vidéo chez Wild Side, l’effort demandé aux spectateurs est différent. Durant 2 h 20, on assiste au naufrage de la vieillesse. C’est rude, émouvant, impitoyable. Dans un appartement parisien, débordant de souvenirs et de livres, un vieux couple survit tant bien que mal. Tout le film montre deux images en parallèle : ce que fait et vit la femme mais aussi ce que fait et vit le mari.
Cela débute normalement. La femme (Françoise Lebrun), se lève et va préparer le café. Ensuite elle s’habille et descend sortir la poubelle. La suite est plus problématique. Elle va dans un petit magasin et reste de longues minutes devant les jouets. Puis erre dans les rayons, le regard vide. L’homme (Dario Argento), après avoir bu son café se met à sa table de travail et continue la rédaction de son livre sur le cinéma et les rêves. Et puis il s’inquiète et part à la recherche de son épouse. Elle est malade, perd la tête.
C’est cette lente descente aux enfers, pour eux deux et le fils (Alex Lutz), qui est radiographiée dans un film qui nous happe tel un cauchemar dont on ne sait pas s’extraire.
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