Les réseaux sociaux ont montré depuis vendredi soir toute leur utilité. Avec le meilleur. Le pire aussi. Vendredi soir, alors que les forces de l'ordre prenaient le Bataclan d'assaut après avoir bouclé le quartier, le mot-dièse #PortesOuvertes s'est répandu comme une trainée de poudre. Des Parisiens signalaient qu'ils acceptaient d'héberger des "naufragés", bloqués dans la capitale. La solidarité, l'entraide immédiate : la meilleure réponse à la terreur.
Facebook a pris le relais. Une page permettait de dire que l'on est en sécurité, chez soi, des voisins ou des connaissances. Des milliers de notes succinctes pour rassurer encore plus d'amis, virtuels ou réels.
Samedi, d'autres messages ont commencé à émerger, largement repris par la communauté. Des avis de recherche. Notamment des jeunes qui étaient au Bataclan. Parfois la réponse arrivait rapidement. Sain et sauf, parfois blessés, mais en vie.
Le pire a commencé en milieu d'après-midi. 129 morts cela signifie 129 personnes, souvent jeunes, aimant la vie au point de prendre un verre en terrasse ou de dépenser quelques dizaines d'euros pour écouter et danser sur des rythmes rock. Et Twitter s'est transformé en immense page d'avis de décès, avec photo des morts, souvent prise sur leurs statuts des réseaux sociaux, souriants, heureux, du temps où ils croyaient au bonheur, à l'avenir...
Ces visages, d'anonymes, ce sont autant d'histoires brisées net par le fanatisme de ces assassins, abominables monstres osant se féliciter d'avoir tué des "idolâtres". Ces visages, ces sourires, ne les oublions jamais.
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