Jeudi soir sur TF1, Julie Lescaut a fait ses adieux aux téléspectateurs. La série policière familiale est diffusée depuis 22 ans. 22 ans, à l'échelle du PAF (paysage audiovisuel français), ce sont des millions d'années. Le personnage interprété par Véronique Genest ressemble à une femme des cavernes. Les scénaristes auraient mieux fait de l'appeler Julie Lascaux.
Il est facile de se moquer de cette série télé tant elle semble datée aujourd'hui. Pourtant à l'époque, elle a bousculé les lignes. Mine de rien, nombre de minorités ont enfin eu une exposition à la mesure de leur représentativité. Première audace, une femme commissaire de police. Jusqu'à présent le flic était soit pépère (Maigret, les Cinq dernières minutes, Navarro) soit faussement agité (Moulin). Une nana patronne, c'était une première. Rousse en plus !
Dans le rôle de l'adjoint, Mouss Diouf a rapidement crevé l'écran, devenant la co-vedette de la série.
Personnellement, Julie Lescaut m'aura permis de découvrir toute la palette d'acteur de Jean-Paul Rouve. Les sketches des Robins des Bois sur la chaîne Comédie me faisaient hurler de rire. Dans le rôle du brigadier Léveil sur TF1, il joue un flic en uniforme, planton pas très futé. Il apparaît dans 23 épisodes de 1993 à 1999. Rien de transcendant, juste de quoi faire bouillir la marmite et persévérer dans le métier, avant de connaître le succès que l'on sait.
Comme Julie Lescaut, beaucoup de séries françaises ne sont pas des chefs-d'œuvre. Mais elles restent des pépinières de talent dont le cinéma ne pourra jamais se passer.
Chronique "De choses et d'autres" parue vendredi en dernière page de l'Indépendant.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire