Stéphane Levallois fait partie de ces jeunes illustrateurs tellement doués qu'ils pourraient décourager des artistes ayant des années d'expérience derrière eux. Avec une incroyable aisance, il dessine une histoire de famille, sombre et lumineuse à la fois.
Sombre comme l'époque : l'occupation allemande. Lumineuse car le héros, Bernard, le grand-père de l'auteur, a fait le choix de la Résistance, malgré les risques pour lui et sa famille. Tout commence aux obsèques de la grand-mère de Stéphane Levallois. Le jeune homme se souvient de ses étés dans la maison de campagne. Une nuit, il rêve de son grand-père qu'il n'a pas connu. Il avait l'apparence d'un sanglier. Le récit va ainsi imperceptiblement passer des souvenirs d'enfants au récit de la vie de ce sanglier, boucher de son état, résistant durant la seconde guerre.
Un opposant discret à l'occupation allemande mais déterminé. Le cauchemar du petit-fils va se prolonger pour découvrir la fin du sanglier n'ayant aucune chance face à la meute vert-de-gris.
120 pages en noir et blanc qui vous prennent à la gorge. Assurément un des 10 meilleurs albums de l'année 2008.
« La résistance du sanglier », Futuropolis, 23 euros
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