La trilogie de « La dame sans terre » d'Andrea Japp, forte de son succès jamais démenti, nous offre un quatrième tome toujours aussi passionnant.
Au départ, « La dame sans terre » était conçue comme une trilogie, laissant à l'imagination des lecteurs la suite des destins des différents protagonistes... Mais Andrea Japp, victime (consentante) de son succès, a fini par se rendre aux demandes pressantes de ses lecteurs et c'est ainsi que le tome IV, « Le combat des ombres » a fini par se retrouver dans les bacs des libraires, au plus grand bonheur des inconditionnels. L'auteur ayant pris la peine de fournir les résumés – succincts mais complets – de ses précédents ouvrages, ce quatrième tome se dévore au même titre que les premiers volumes. Et toujours avec avec la même soif d'en savoir plus sur les héros et héroïnes qui jalonnent ce nouvel ouvrage.
Les mêmes personnages
On y redécouvre les mêmes personnages, la belle Agnès de Souarcy, qui a échappé de peu aux griffes de l'inquisition en ces temps troublés, en grande partie grâce aux interventions de divers personnages travaillant dans l'ombre pour la plupart, mais aussi de son tout nouveau mari, Artus, comte d'Authon, qui fait des mains et des pieds pour la sortir de sa geôle. Chose qui finalement, se retourne contre lui puisque, lui aussi, est interrogé par les inquisiteurs. Enfin, Agnès retrouve sa demeure mais n'en est pas heureuse pour autant. Elle ne trouvera l'apaisement qu'une fois les recherches concernant Clémence, sa deuxième « fille de ventre », anciennement Clément, menées à bon terme. D'après les pontes de la religion, cette deuxième fille porterait « le sang nouveau » qui se transmet de mère en fille et activement convoité pour l'éradiquer par le camerlingue Honorius Benedetti, qui n'hésite pas à envoyer sa « femme de main », Aude de Neyrat, empoisonneuse hors pair, chargée d'enherber Agnès afin de l'empêcher d'enfanter une fille, qui porterait ce sang nouveau. A l'actif d'Agnès, ayant toujours fait passer Clémence pour le garçon qu'une de ses servantes a soi-disant enfanté avant de passer de vie à trépas, peut se targuer d'une longueur d'avance contre tous ceux qui désire sa perte. Le comte D'Arthus, son époux, tombe aussi aux mains pas toujours très délicates, de l'Inquisition et il y aura fort à faire pour l'arracher aux griffes de ses bourreaux.
Clément et Clémence
Au grand désespoir d'Agnès, Clémence reste introuvable, ce qui, tout bien considéré, la protège aussi de ses poursuivants.
Mais Agnès décline à vue d’œil, « enherbée » par on ne sait quel produit. Heureusement pour elle, Francisco de Léone, le chevalier de lumière qui se bat corps et âme pour la bonne cause, finira par démasquer « l'enherbeuse » (NDLR empoisonneuse) et finira par sortir Agnès de ce mauvais pétrin. N'hésitant pas à installer paillasse par terre devant la porte de la chambre de la belle pour démasquer au plus vite le ou la coupable. A présent, l'urgentissime se présente sous le fait de sortir Artus des griffes des inquisiteurs. Et pour ce faire, le couple compte beaucoup sur l'intervention de leur bonne étoile, le chevalier Francisco de Léone, dont le pouvoir paraît sans fin.
Bref, encore un volet qu'on dévore sans pause, tant l'intrigue passionne, sans compter le plaisir de profiter de l'écriture plus que parfaite d'Andrea Japp. Toxicologue de formation, elle n'hésite pas à mettre sa science à profit pour nous servir sur un plateau des tentatives d'empoisonnement, dont les ingrédients paraissent toujours on ne peut plus documentés au lecteur lambda que nous sommes.
Et, que l'auteur le veuille ou non, ces mêmes lecteurs ont hâte de se replonger dans la suite de ce 4° tome. Parce que, quand même, ils restent encore un peu sur leur faim concernant entre autres les retrouvailles d'Agnès et de Clémence... lesquelles ne sauraient tarder dans un prochain opus ? Que non seulement nous espérons mais attendons de pied ferme.
Andrea H. Japp, « La dame sans terre », « Le combat des ombres », tome 4, Calmann-Lévy, 21,50 euros.
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