lundi 7 septembre 2015

BD : Mylène Demongeot en images fixes

demongeot, catel, Bouilhac, ukraine, dupuis
Immense star du cinéma français dans les années 1960, Mylène Demongeot a préféré abandonner les plateaux de tournage pour se consacrer à son couple. Après avoir interprété Milady puis la petite amie de Fandor dans La série des Fantomas avec Jean Marais et Louis de Funès, elle a tourné la page. 
En 1985, alors que sa mère meurt lentement d'un cancer, elle recueille l'histoire familiale et en fait un livre plus passionnant qu'un roman. Le récit de la jeunesse de sa mère, entre Russie, Asie et côte d'Azur, vient d'être adapté en bande dessinée. Mais plus qu'une simple illustration, Adieu Kharkov combine l'histoire de Mylène et de Gloria sa mère. Claire Bouilhac se charge de la partie maternelle, Catel de celle de l'actrice. 
Un regard croisé sur deux destins de femmes passionnées.
"Adieu Kharkov", Dupuis, 22 euros.


DE CHOSES ET D'AUTRES : Plein les yeux

Les industriels ne manquent jamais d'idées pour pousser les acheteurs à la surconsommation. Dans le domaine des nouvelles technologies, le moindre progrès, après avoir été vanté comme la trouvaille du siècle qui vous simplifie la vie, se retrouve quelques années plus tard au banc des accusés. Souvenez-vous.
Avant le wifi, vous deviez connecter tous vos appareils à un modem. Terminé les fils emmêlés. Joie. Les ondes émises partout dans la maison vous bousillent les neurones. Malheur.
Le GPS permet de se déplacer sans s'égarer. Joie. Mais ces données sont publiques et tout le monde peut savoir où vous êtes. Fin de vos petits secrets. Malheur.
Passer des heures le nez collé devant un écran cathodique détruit vos rétines. Des filtres sont installés pour protéger les employés. Des écrans plats à base de LED apparaissent. Joie.
Quelques études scientifiques plus tard, la lumière bleue diffusée par ces diodes électroluminescentes (appellation scientifique française des LED) semble finalement pire pour nos yeux. Malheur. Dans ce dernier cas, certains constructeurs ont déjà trouvé la parade. Ils proposent des machines équipées de la technologie "Softblue". Plus chères évidemment, mais quel effort ne déploierait-on pas pour se protéger ? En attendant un futur article savant sur la nocivité de ces nouveaux écrans, à éviter au profit d'autres, plus récents. Encore plus onéreux.
Une évolution plus vicieuse que l'obsolescence programmée.

dimanche 6 septembre 2015

DVD : Une voix, un destin, 'Un incroyable talent'...

incroyable talent, potts, frankel, wild sideInspiré du parcours de Paul Potts, chanteur anglais, ce biopic met l'opéra à l'honneur.L'excentricité des Anglais permet ce type d'histoire totalement improbable. Un vendeur de téléphone portable dans une ville industrielle du Pays de Galles se retrouve propulsé en tête des ventes des disques après son passage dans une émission de téléréalité. Paul Potts, issu d'un milieu très modeste, a toujours désiré chanter de l'opéra. Soutenu par sa mère, sans cesse encouragé par sa femme, il essuie de nombreux échecs avant de rencontrer un succès planétaire. David Frankel dans son film Un incroyable talent s'emploie à raconter la vie de Paul avant la gloire. Paul (James Corden) a un physique ingrat (il est trop gros) mais une voix en or. Il excelle dans les airs d'opéra. Mais ce n'est pas la panacée quand on vit dans une banlieue grise et sale du Pays de Galles. Sa passion va le pousser à faire des paris étonnants.
Le film, avec cet esprit critique très british, raconte ses multiples tentatives de vivre de son art, avec à chaque fois un échec cuisant. On retient son passage dans un pub surchauffé en clown triste, sa débandade quand il a l'occasion de montrer ses capacités à Pavarotti, son idole absolue ou ses problèmes de santé l'empêchant de participer à la création d'Aïda. Il tombe mais se relève à chaque fois.
Épaulé par sa femme, la délicieuse Julie-Ann interprétée par Alexandra Roach (déjà remarquée dans les deux saisons de la série anglaise Utopia). Julie-Ann qui pousse son mari à tenter une dernière fois sa chance en s'inscrivant au concours "Britain's got talent". La suite est connue de tout le monde : victoire, célébrité...
Le blu-ray propose en bonus un long reportage sur la genèse du projet avec notamment l'interview du véritable Paul, toujours pas revenu de sa chance extraordinaire.
'Un incroyable talent', Wild Side, 15,05 euros le DVD, 20,05 euros le blu-ray

DE CHOSES ET D'AUTRES : Passé permanent

 Aux nostalgiques de certaines madeleines, je n'ai qu'un conseil : tombez malade !
Je ne vous souhaite pas un gros pépin de santé, juste une petite gêne occasionnelle histoire de consulter votre médecin. Il vous suffit alors d'arriver largement en avance pour découvrir une mine insoupçonnée de souvenirs oubliés. J'en ai fait l'expérience. Au lieu d'attendre mon tour en imaginant les pires conséquences de mes symptômes inexplicables, je décide de me changer les idées en me plongeant dans les revues étalées sur la table basse. Et là, tel H. G. Wells, j'enclenche un étonnant voyage dans le temps.
Un hebdomadaire bien informé publie le compte rendu du concert d'adieux de Charles Aznavour. Futur ? Non. Passé car le chanteur qui se "voyait en haut de l'affiche" ne parvient pas à la quitter. Pour preuve il sera en concert durant une semaine complète dans quelques jours au Palais des Sports de Paris.
Dans un autre magazine, EDF se glorifie de la prochaine mise en service de l'EPR, centrale nucléaire de la 3e génération. Dans moins d'un an promettent les ingénieurs. Problème c'était il y a trois ans. Et la centrale n'est toujours pas ouverte.
Gagné par le jeu, je creuse un peu plus profondément dans la pile : Kadhafi reçu avec les honneurs à l'Élysée, la construction du tunnel sous la Manche vient de débuter, Giscard reste en tête des sondages, Pompidou est en pleine forme, De Gaulle revient...
J'arrête, pris de vertige. En plus des milliards de microbes déposés par des générations de souffreteux, ces vieux journaux sont en réalité remplis d'informations largement périmées.

samedi 5 septembre 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES : Mars, on repart...

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Mars, encore. Mars toujours. La planète rouge semble de nouveau très à la mode. Elle inspire les écrivains, les cinéastes (sortie de Seul sur Mars de Ridley Scott le 21 octobre) et reste omniprésente dans les recherches des scientifiques, comme si elle représentait la dernière frontière à franchir avant de se lancer à la découverte de l'espace infini. Mais avant de fouler le sable ocre de la "Vastitas borealis", encore faut-il être certain que le long voyage et l'isolement ne seront pas sans conséquence pour le mental des membres d'équipage.
Alors la Nasa a lancé depuis vendredi une expérience unique en son genre. Sur une île volcanique déserte de l'archipel d'Hawaï, six volontaires resteront enfermés sous un dôme de 140 m2 durant un an. Bien évidemment tout sera filmé par une multitude de caméras, les cobayes porteront même des capteurs à même la peau. Mieux que Secret Story. Les douches en moins. Et les scaphandres en plus lors des rares sorties. Car il s'agit là d'une expérience scientifique, ne l'oublions pas. Pas d'élimination par le public à grand renfort de SMS surtaxés, mais de la nourriture déshydratée, une lourde combinaison de survie à porter presque en permanence et un seul passage à la salle de bain par semaine, restriction d'eau oblige.
Un Français a rejoint l'équipe de la Nasa. Il a 25 ans et sort d'une école d'ingénieur. On est loin du CV de Nabilla ou de Félicien, le Landais de Loft Story 2. Dommage, j'aurais bien aimé savoir à quoi peut ressembler l'électroencéphalogramme des candidats à ces émissions de téléréalité. Encore faut-il trouver un appareil suffisamment sensible...

vendredi 4 septembre 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES : Histoires de Go Go

googlelogo_color_272x92dp.png
Il se passe toujours quelque chose sur internet. Impossible de rester plus d'une semaine sans qu'une nouveauté ne fasse parler d'elle. Pour cette rentrée, deux informations nous ont donné l'impression que les grands manipulateurs de la toile mondiale nous prennent quand même un peu pour des gogos. D'abord tout le tintouin fait autour du changement de logo de Google. Caractères plus "modernes", toujours aussi colorés, des centaines de commentaires saluent l'événement. On se calme les geeks !
Dans Google je ne vois qu'une grande fabrique de "gogols" incapables de prolonger leurs recherches au-delà de la première page de résultats, celle qui accueille tous les sites sous contrat publicitaire avec le géant américain.
Google omniprésent et au même moment un autre célèbre "Go" proclame abruptement sa disparition. "Le Gorafi, c'est fini. Merci de votre fidélité !" Émoi chez les amateurs de fausses nouvelles. Le site parodique quitte le net (sans avenir selon ces petits rigolos) pour se recentrer sur le papier... Quelques spécialistes en histoire des médias flairent le coup fourré. Le coup de pub exactement. En réalité, le Gorafi, dès le lendemain, opère une marche arrière et explique, le plus sérieusement du monde, que ce quiproquo résulte simplement d'une erreur de typo. Le véritable message aurait dû annoncer "Le Gorafi c'est fini, rendez-vous demain pour un tout nouveau site, merci pour votre fidélité."
Quand je vous dis qu'ils nous prennent tous pour des gogos...

jeudi 3 septembre 2015

Cinéma : Dans la famille divine, la fille...

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Dieu habite Bruxelles et il a une fille. À dix ans, elle ne supporte plus la méchanceté de son père. Elle va rédiger 'Le tout nouveau testament' avec six apôtres.

Le surréalisme est belge. Ceux qui en doutent changeront d'avis en regardant le formidable film de Jaco van Dormael Le tout nouveau testament. Ce conte, entre loufoquerie et profonde réflexion sur la religion part d'un constat tout simple : "Dieu existe. Il habite Bruxelles". Pour corser le tout, Dieu (Benoît Poelvoorde) vit dans un trois pièces avec sa femme Déesse (Yolande Moreau) et sa fille Ea (Pili Groyne). Cette dernière a dix ans, des tendances gothiques et un sérieux problème relationnel avec son père. Il est vrai que ce dernier est le dernier des salauds. Il tyrannise sa femme, frappe sa fille et ne prend du plaisir qu'en inventant des lois contrariantes pour les humains. Un peu éméché, il décide par exemple que la tartine de confiture tombe toujours du côté confiture ou que la file d'attente d'à côté va toujours plus vite que celle où on est. La meilleure : "une contrariété en entraîne toujours une autre...»
Le bug des décès
Le début du film est un feu d'artifices de trouvailles et de gags. Benoît Poelvoorde fait un festival, campant un être imbuvable, foncièrement méchant, imbu de sa personne et tyrannique. Pourtant il n'a pas de pouvoir spécial. Il est simplement l'utilisateur du grand ordinateur qui crée et gère l'Humanité. Ea, la fameuse fille de Dieu dont personne n'a jamais entendu parler, décide de reprendre les choses en main. Elle va pirater l'ordinateur de son père et, histoire de bien l'énerver, rendre publique la date de décès de chaque humain. Ensuite elle bloque le système informatique et rejoint le monde réel (à travers un tunnel entre deux machines à laver...) pour recruter six apôtres chargés de rédiger le tout nouveau testament. Sur Terre, la connaissance du nombre d'années, de mois ou de jours qu'il reste à vivre à chacun va bousculer la société. Certains attendront comme si de rien n'était, d'autres vont vivre à 100 à l'heure. Dieu est fou de rage : il n'a plus son arme ultime pour faire marcher droit ses disciples.
La suite du récit se partage entre les rencontres entre Ea et ses apôtres, un assassin (François Damiens), une bourgeoise (Catherine Deneuve) ou un obsédé (Serge Larivière) et la découverte de la dure réalité du monde par un Dieu toujours aussi colérique mais sans le moindre pouvoir car privé de son précieux ordinateur. On plonge parfois dans des scènes d'une grande beauté, très poétiques, comme la danse de la main coupée ou les arabesques d'une nuée d'étourneaux.
Pour ce qui est de la morale de l'histoire (il y en a forcément une puisque le sujet est la religion), elle pourra en étonner certains. Mais elle peut se résumer par cet extrait du tout nouveau testament : "La vie c'est comme sur une patinoire, il y a beaucoup de gens qui tombent." Après avoir vu le film de Jaco Van Dormael, on se relève plus facilement.

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 Benoît Poelvoorde, bête et divin
poelvoorde, moreau, damiens, van dormael, bruxelles, dieu, testament, pacteLe personnage lui va comme un gant. Benoît Poelvoorde dans la peau de Dieu est une évidence. Du moins, celui du récit de Jaco Van Dormael, un Dieu bête et méchant. Dans son appartement misérable, il mène la vie dure à sa femme et sa fille. Elles n'ont pas le droit de sortir, doivent ne regarder que des compétitions sportives à la télévision et obéir au doigt et à l'œil. Le prototype du beauf intégral. Avec les pouvoirs de Dieu... Avant de martyriser les milliards d'hommes et de femmes, il a tenté quelques expériences comme remplir les rues de Bruxelles de girafes ou les salles de cinéma de poules. Mais rien ne vaut une contrariété pour énerver ses disciples. Clope au bec, bière sous la main, en peignoir et chaussons, Dieu ricane tout seul quand il décide, en tapant simplement sur son clavier, que les emmerdements vont toujours par paire... Benoît Poolvoerde dans sa démesure habituelle permet à tout en chacun de détester ce créateur abject, dénué d'empathie et hostile à tout changement.
Heureusement, sa fille...

mercredi 2 septembre 2015

BD : Grand forgeron

nains, redwin, istin, jarry, goux, soleil
Petit nain deviendra grand. Redwin, encore adolescent, apprend le métier de forgeron auprès de son père. Mais au lieu de forger des haches, armures et autres épées redoutable, il fabrique des outils et des bijoux. Pour Redwin c'est insupportable. Il rêve de devenir un combattant, un fier guerrier qui affronte les autres seigneurs dans l'arène. Le premier tome de la nouvelle série de fantasy imaginée par Jean-Luc Istin et confiée (pour la partie scénario) à Nicolas Jarry est une jolie histoire d'apprentissage. Comment un enfant, élevé dans la paix et l'harmonie, rejette tout en bloc pour aller vers la violence et la mort. Redwin devient un seigneur des Runes, combat 1000 adversaires, verse le sang au quotidien mais y perd son âme. Si l'intrigue est classique, l'album, en plus de planter l'univers des Nains, permet à Pierre-Denis Goux de signer des planches d'une rare force. Par sa mise en page dynamique et ses cadrages, on se retrouve au cœur des duels. De plus, un cahier graphique en fin d'album permet de nous allécher avec la présentation des cinq autres héros du peuple des nains dont les aventures seront publiées tous les quatre mois jusqu'en août 2016.

« Nains » (tome 1), Soleil, 14,95 €

mardi 1 septembre 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES : Dernier coup de griffe pour Wes Craven

Il a fait cauchemarder plusieurs générations d'adolescents. Wes Craven, mort ce week-end, n'a jamais été considéré comme un grand cinéaste. Son œuvre n'est que rarement étudiée en école de cinéma, pourtant elle restera dans la mémoire collective. Il a inventé deux figures majeures du monde de l'horreur : Freddy et le masque de Scream.


Quand "Freddy, les griffes de la nuit" sort sur grand écran, ce n'est pas un film d'horreur comme les autres. Le tueur sort directement de l'inconscient de l'adolescence américaine. Une matière première qui n'était que peu utilisée dans le genre horrifique. Wes Craven, en imaginant les pires cauchemars de ses jeunes acteurs (dont Johnny Deep dans un de ses premiers rôles), a mis en images toutes les questions existentielles d'une génération. Non seulement les jeunes spectateurs se font peur, mais ils se reconnaissent dans ces jeunes portant le fardeau des erreurs de leurs parents. Si aujourd'hui les effets spéciaux de Freddy font sourire (en 1984 tout était fait à la main par des artisans, pas d'utilisation du numérique), l'ambiance reste totalement terrifiante.
Wes Craven a imposé les règles du genre, portant son art au sommet avec la série de "Scream" où il invente la personnification finale de la peur avec ce masque blanc inspiré de la toile 'Le Cri' de Munch. Un film mis en abîme, qui pour le coup devrait être enseigné dans toutes les écoles de cinéma pour comprendre les multiples ressorts de la narration. Wes Craven n'est plus, mais ses films continueront longtemps à nous faire peur, très peur.

Livre : Insomnies brésiliennes


Brésil, vanessa barbara, zulma
Un quartier dans une petite ville brésilienne. Une dizaine de maisons, des voisins qui se connaissent, s'apprécient, se soutiennent en cas de coup dur. Vanessa Barbara, dans ce premier roman s'affirme en excellente portraitiste des gens simples. Sans doute des restes de son premier métier, journaliste dans un quotidien de Sao Paulo où elle signe des chroniques du quotidien. L'essentiel de l'action tourne autour d'Otto. Un vieux monsieur à la retraite, très solitaire depuis la mort de son épouse, Ada. Une mort brutale, inattendue. Elle se lève un matin, comme tous les autres matins, s'assied sur le bord du lit et puis plus rien. Ada, son rire, sa curiosité, sa gentillesse ont définitivement disparu de l'univers d'Otto.
Otto et Ada ont mené une longue vie de couple en s'aimant tendrement. Plein d'imagination aussi. Par exemple pour fêter leur anniversaire de mariage, ils ont changé les appellations : « Si l'idée était, pour chaque année de mariage supplémentaire de trouver quelque chose de plus noble pour symboliser leur union, alors les tulipes et le chou-fleur étaient tout indiqués. Il y avait eu les noces de gâteau à la carotte et aussi une année où ils avaient décider de fêter leurs noces d'os, juste pour le plaisir de l'assonance, tout en reconnaissant volontiers que l'os n'était en rien supérieur à la turquoise, à l'argent ou au corail. L'année de la disparition d'Ada, ils auraient célébré leurs noces de couverture à carreaux. » Otto croise aussi le chemin d'un pharmacien spécialiste des effets secondaires des médicaments, un ancien soldat japonais de la guerre du Pacifique et un facteur farceur.
Le roman n'aurait pu refléter que tristesse et nostalgie, mais l'esprit brésilien, résolument optimiste et farfelu le rend totalement imprévisible et attachant. Tout un petit monde réjouissant qui permet de relativiser les malheurs du quotidien.
« Les nuits de laitue », Vanessa Barbara, Zulma, 17,50 €