Alors qu’un volcan à Hawaï entre en éruption, menaçant la population, un autre danger, encore plus grand, risque de provoquer l’extinction de toute vie sur terre.
Mort en 2008, Michael Crichton, romancier américain devenu mondialement célèbre avec son Jurassic Park, n’a pas eu le temps de finaliser son ultime thriller. Un sujet qui lui tenait particulièrement à cœur : les volcans et Hawaï. Il avait accumulé une importante documentation et rédigé le début de l’intrigue. Une œuvre inachevée que sa veuve a longtemps préféré ignorer. Et puis la rencontre avec James Patterson, autre écrivain US expert en best-seller, a débloqué la situation. Voilà comment on peut trembler en découvrant Éruption, l’ultime cauchemar imaginé par Michael Crichton et mis en forme par James Patterson.
En ce début d’année 2025, la grande île d’Hawaï ne cesse d’être secouée. Les entrailles de la terre ont la bougeotte. Et comme souvent, ces secousses vont déboucher par une nouvelle éruption du volcan Mauna Loa. Une de plus dans la longue carrière de John MacGregor, volcanologue habitué aux caprices de notre planète. Mais peut-être aussi la dernière car selon toutes les observations de son équipe depuis des mois, c’est une éruption record qui est en train de se préparer. Au point qu’il craint pour la ville de Hilo, la plus grande de l’île.
Le roman va raconter, heure après heure, la préparation de l’éruption. Avec en plus un danger supplémentaire car pas loin du volcan sont entreposés des déchets toxiques mortels. Un double danger pour un héros intelligent, courageux, volontaire, sans faille. Le prototype du bon Américain, capable de tous les sacrifices pour sauver sa planète.
Un côté héros inébranlable toujours un peu irréaliste quand on sait comment cela se passe en réalité, mais c’est une grande spécialité américaine. Cela lui donne l’occasion d’avoir cette pensée, un soir sur une plage du Pacifique : « Mac prit le temps de s’imprégner de la scène, s’émerveillant de la perfection du monde vu d’ici. Seuls le clapotis des vagues devant lui, et de temps à autre le chant d’un oiseau nocturne, venaient rompre le silence. Il avait l’impression d’être le dernier homme sur Terre. Voilà ce qu’on essaie de sauver, songea-t-il. Ce qu’on doit sauver. »
Écrit comme un film à grand spectacle au budget illimité, ce roman est prenant car sans doute peu éloigné d’une possible réalité.
« Éruption » de Michael Crichton et James Patterson, Robert Laffont, 448 pages, 23 €
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