Pour ou contre internet ? Fabuleuse innovation pour la liberté d'expression ou machine à calomnie ? Le débat n'est pas récent. Il revient sur le devant de la scène après la publication sur Slate.fr, hier, d'un billet de Titiou Lecoq, journaliste blogueuse. « Ma réponse aux « élites » qui détestent internet » est une charge argumentée contre ces personnalités (politiques, artistiques, intellectuelles) qui comparent le web à de « la littérature de concierge », « une poubelle », « Vichy » ou « un drame de l'humanité ». Elle répond sur plusieurs points précis et notamment les dérives de l'immédiateté. « La course à l’info s’est accélérée avec les chaînes d’infos en continu, écrit-elle. Mais ce n’est pas Internet qui est à l’origine de ce malheur. La seule question qui vaille, c’est celle de l’intégrité du journaliste. Une info, ça se vérifie, peu importe le média. » Et de constater « Dans la presse papier, il existe de mauvais journalistes qui ne vérifient pas leurs infos. Sur Internet, il existe de bons journalistes qui vérifient leurs infos. »
Le rejet du web est pourtant parfois très bien argumenté. Comme dans ce passage de l'excellent roman « Chaos brûlant » de Stéphane Zagdanski (Seuil) sur l'affaire DSK. Un personnage du roman y parle de Twitter : « le triomphe du peu ou prou médisant, le bégaiement délationnel à la portée de tous, l'épieur qui pépie pour ne rien dire, le totalitarisme du cancan fragmentaire, l'hyperbolique redondance du creux. » Fermez le ban !
Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue en dernière page de l'Indépendant de vendredi.
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