Ce joli roman graphique de plus de 100 pages a des airs de livre pour enfant. Tous les protagonistes ont moins de 10 ans et l'action se déroule dans un petit village durant les grandes vacances. Mais les thèmes abordés par Blaise et Robin Guinin, les auteurs, sont très adultes.
Notamment la vengeance et la violence. Pierrot se souvient et raconte. Cet été-là, avec ses deux copains, Florentin et Xavier, ils décident de construire une cabane dans un arbre idéalement placé. Une semaine d'efforts et leur palais est prêt. Ils l'admirent, fiers de leur travail. Ils ne se doutent pas que c'est la dernière fois. Le lendemain la cabane est détruite.
Sans preuve, ils accusent la bande rivale formée de Julie et des jumeaux. Ce n'est pas la guerre des boutons qui se rejoue mais une véritable guerre qui fera de graves dégâts dans les cœurs de ces enfants aux raisonnements d'adultes.
Ce récit, parfois un peu trop manichéen, est implacable de logique. Jusqu'au geste de trop, définitif, irrémédiable. La maîtrise graphique des frères Guinin, un peu en décalage avec la noirceur des propos, est époustouflante.
« En attendant que le vent tourne », Casterman, 15 €
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