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vendredi 20 mars 2020

Avec Izneo, vous lisez vos BD sur tablette ou ordinateur


S’il est un produit culturel dont la forme importe, c’est bien l’album de BD. Couverture cartonnée, grandes pages où la mise en page de toutes les vignettes a une grande importance… lire une BD c’est physique.
Pourtant depuis des années il existe un service sur le net qui permet d’acheter ses BD en virtuel. Izneo a vu le jour en 2012. Douze des principaux éditeurs de bande dessinée en France et en Belgique ont investi dans cette plateforme permettant d e lire toutes les nouveautés d’un simple clic, sans se déplacer en magasin. Et bien sûr pour un prix moindre, la partie fabrication, distribution et vente disparaissant des coûts généraux. 

Mais si le catalogue d’Izneo est conséquent (pas moins de 30 000 albums disponibles), les ventes n’ont jamais véritablement décollé. La faute à la façon de lire de la BD… Seuls les mangas, destinés aux plus jeunes rencontrent un succès non négligeable. Mais ça, c’était avant, avant le grand confinement et l’impossibilité de sortir de chez soi pour déambuler dans les rayons d’une librairie à la recherche d’un titre qui pourrait nous intéresser. Aujourd’hui, comme par miracle, Izneo attire notre attention et on se dit que finalement, la lecture sur écran, peut avoir quelques avantages.

Sans chercher à vous convaincre, force est de constater que les amateurs de dessins léchés et autres scrutateurs des détails infimes vont prendre leur pied. Car avec Izneo, on a la possibilité d’agrandir les planches. Au point de zoomer sur une seule case, découvrant ainsi le mouvement du pinceau de l’artiste, la hachure qui donne toute sa vie au personnage ou l’ombre essentielle à l’ambiance.
La meilleure façon de lire une BD en numérique c’est de s’y prendre en deux fois. Première étape, ne pas trop agrandir les planches, juste ce qu’il faut pour lire les bulles et conserver la vision d’ensemble de la page pour comprendre le sens de la narration. Mais dans un deuxième temps, on peut se consacrer uniquement à la partie dessinée. Oublier l’intrigue et les dialogues pour n’admirer que les dessins.
Et parfois c’est une claque monumentale. Essayez avec n’importe quel album de Moëbius ou Giraud, plongez dans l’univers d’Hermann, notamment la série Comanche et laissez la magie opérer. 


De plus, Izneo offre la possibilité d’acheter les albums à l’unité ou dans un système d’abonnement. Le premier prix est à 6,99 € et donne la possibilité de lire 10 albums par mois dans une sélection de 4 000 titres. Mais en cette période de confinement, si vous êtes des grands lecteurs dans la famille, la formule Izneo Family offre un nombre illimité de titres par mois (toujours dans la sélection de 4 000 titres) et 6 connexions simultanées.
Et comme le premier mois est offert, c’est un confinement plein de BD que vous pouvez ainsi offrir aux petits et grands de la cellule familiale. Et pendant ce temps, vous n’aurez pas envie de vous étriper. 


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Lecture case à case 


Et sur smartphone, ça donne quoi la lecture d’une BD. En dehors de se bousiller les yeux, il n’y a que peu d’intérêt. Sauf si on utilise la fonction « eazycomics ». Une simple application à télécharger avec son abonnement à Izneo et la planche est découpée automatiquement en vignettes. Il faut bien le dire, découvrir un roman graphique de 200 pages dans le genre de Silence de Comès est un peu laborieux. Par contre pour la lecture de gags en une planche ou mieux de strips, la fonction est géniale. Les jeunes adorent.

Donc si vous êtes prêts à tenter l’expérience on peut vous conseiller de débuter avec « Dad » de Nob chez Dupuis, les mésaventures comiques d’un père isolé avec quatre filles à charge ou le très bon « Retour à la terre » de Ferri et Larcenet chez Dargaud. Le dernier tome est paru l’an dernier et ne coûte que 7,99 € sur Izneo. 

mercredi 30 octobre 2013

NET ET SANS BAVURE - Tablette anti-crise

"La crise ? Quelle crise ?"
Si les États ne vont pas bien, certaines entreprises s'en tirent parfaitement. Attention cependant à l'excès de confiance. On se croit beau, intouchable, porté au pinacle par les utilisateurs-consommateurs et puis patatras, la dégringolade arrive sans crier gare.
Dernier exemple en date, Apple. Rassurez-vous, l'entreprise fondée par Steve Jobs est encore loin de la faillite. Reste que pour la première fois depuis 11 ans, la firme à la pomme enregistre un recul de son bénéfice. En cause le fléchissement des ventes de l'iPad. L'excédent est "tombé" à 37 milliards de dollars, en baisse de 11 %. Quel malheur pour les actionnaires ! Arriveront-ils à payer leurs impôts ? Là aussi, ne paniquez pas, société capitaliste oblige, ces rentiers des nouvelles technologies demeurent la priorité de l'entreprise. Le bénéfice trimestriel par action s'établit à 8,26 dollars, en hausse par rapport aux meilleures prévisions.
De toute manière ce petit coup de mou sera vite oublié. La semaine prochaine, Apple commercialise son nouvel iPad Air, plus fin, plus léger... plus rémunérateur aussi, n'en doutons pas. Les tablettes, déjà en vogue l'an dernier, s'érigeront en stars des cadeaux de Noël. La première d'entre elles, version améliorée, va s'octroyer comme toujours une jolie part de marché. D'autant que les geeks équipés depuis quelques années ne résisteront pas à l'envie d'être à la pointe de la technologie.
"La crise ? Quelle crise ?" reprennent en chœur les actionnaires...

Chronique "Net et sans bavure" parue ce mercredi en dernière page de l'Indépendant.

jeudi 26 septembre 2013

Billet - Mutation manuelle

L'homo tactilus est-il en train de prendre le dessus grâce aux nouvelles technologies ? La main, avec son pouce opposable, permet à l'Homme de dominer le monde. Cette main, fragile et précise, est en passe de subir un changement radical. Le tactile, notamment sur les smartphones et les tablettes, modifie notre utilisation des doigts. Du moins, chez les jeunes.
Une étude de Microsoft sur plus de 1000 Français âgés de 15 ans et plus montre la fracture entre les moins de 35 ans et les autres. Au-delà de cet âge, on n'utilise qu'un doigt, l'index, pour communiquer avec l'écran tactile. Par contre les plus jeunes en utilisent deux. Et l'index est oublié au profit des pouces. Vous vous êtes déjà certainement demandé comment les jeunes arrivent à composer des textos aussi vite. L'appareil calé entre les mains, les deux pouces virevoltent sur le minuscule écran avec une précision redoutable. Là où le « vieux » tâtonne, index tremblant, le « jeune » tape deux fois plus vite avec des pouces qui n'ont plus rien de massif. Dans quelques dizaines d'années, ce pouce va certainement s'affiner pour être encore plus efficace. Trois siècles plus tard, nos mains ressembleront à celles d'ET et chaque doigt aura la souplesse d'un tentacule. A moins qu'un événement ne bouleverse l'ordre des choses. Alors les 3% avouant dans le sondage avoir utilisé le nez pour faire fonctionner leur écran tactile deviendront les maîtres du monde et Pinocchio leur dieu. 

samedi 2 février 2013

Billet - C'est loin Angoulême ?


Une fois par an, la bande dessinée est omniprésente dans la presse. Le festival d'Angoulême fête son 40e anniversaire et permet à ce genre, souvent qualifié de mineur, de profiter d'une énorme exposition médiatique. La BD a longtemps été populaire grâce aux magazines spécialisés. Disparus aujourd'hui, le net prend le relais. Les sites se multiplient. Chacun avec sa spécialisation. Critique pour ActuaBD, collection pour BDGest, nostalgie pour BDOubliées... Et il ne s'agit que d'un tout petit échantillon.

Le numérique permet également de tester de nouveaux formats. Passionnante l'expérience diffusée hier soir sur Arte. Frank Chiche a réalisé une fiction sur la guerre d'Algérie. Il a filmé des acteurs puis numérisé les images pour donner une impression de dessin. Une version pour tablette, utilisant tous les codes de la BD, sera commercialisée sur la plate-forme Apple.

Qui parle de festival d'Angoulême signifie aussi foire aux dédicaces. Des centaines d'auteurs s'y retrouvent pour vous exécuter un joli dessin sur leur album. Cependant, certains rechignent de plus en plus à sacrifier à cet exercice. La faute aux profiteurs sans scrupules. L'encre à peine sèche, le dessin se retrouve en vente sur eBay, le site d'enchères en ligne.
On trouve par exemple des Marini ou des Guarnido à plus de 150 euros. Record pour un dessin (un gribouillis plus exactement) d'Astérix signé Uderzo : 850 euros...

Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce samedi en dernière page de l'Indépendant.