Eloane est en froid avec sa mère Irène. Du classique dans les relations familiales. Même si la brouille est plus grave. Encore adolescente, Eloane a répondu à son père. Peu de temps après, ce dernier mourrait dans l'incendie du phare qu'il gardait sur cette île isolée. Depuis, la jeune femme est persuadée être la responsable du drame et que sa mère la déteste. Dès q'elle a pu, elle a quitté l'île où sa mère est toujours policière. Le coeur gros, elle laisse derrière elle son jeune frère, devenu mutique depuis l'incendie mortel.
Jean-Etienne, dans ce gros roman graphique très stylisé, mélange psychologie, traditions provinciales et fantastique. Le récit débute véritablement avec le retour d'Eloane sur l'île. Elle va participer à la nuit des lanternes. Une tradition typique au cours de laquelle tous les habitants se réunissent avec une lanterne. Il suffit de la laisser s'éteindre toute seule pour que les mauvaises choses ou pensées désertent votre vie. Par malchance, les retrouvailles entre Eloane et Irène de passent mal. La jeune fille brise sa lanterne et le roman graphique bascule dans un fantastique entre Wendigo et monstre marin.
Premier titre de cet auteur complet chez Delcourt après quelques participations à des albums collectifs. Il avoue admirer Mike Mignola. On retrouve un peu du style du maître américain dans le maniement des aplats noirs. Un récit sombre et un peu déroutant, manquant un peu de profondeur. Reste que Jean-Etienne maîtrise parfaitement son sujet, sa narration et ses personnages. A découvrir.
"La nuit des lanternes", Delcourt, 184 pages, 25,95 €
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