Dans le petit monde des auteurs de polar suédois, Asa Larsson est la plus lue. La personnalité de son héroïne récurrente, Rebecka Martinsson, y est pour beaucoup. Une jeune femme de son temps, libre, pleine de contradictions, qui ne s’enferme pas dans une routine et remet souvent son existence en question. Les crimes de nos pères est le sixième « épisode » de ses aventures. Le dernier aussi.
Comme toujours, l’action se déroule dans la petite ville de Kiruna, au nord de la Suède. Le printemps arrive doucement. Une renaissance pour beaucoup. Sauf Ragnild Pekkari, une infirmière à la retraite depuis six mois. Elle a pris sa décision. Tôt le matin elle va traverser un pont de neige fragilisé par les températures douces et tomber dans les eaux encore glaciales de la rivière. Une mort accidentelle pour tout le monde. Une façon de tirer sa révérence en toute discrétion. Mais juste avant de s’engager sur le chemin de la mort, elle reçoit un coup de téléphone à propos de son frère. Elle abandonne son projet macabre et va sur une petite île, là où croupit cet ivrogne depuis toujours.
Ragnild le découvre « allongé sur le dos, dans le canapé. Immobile. Visage tourné vers le dossier. Un corps si frêle, telle une carcasse de vieux canot enfouie dans les broussailles sur la berge, dont il ne reste que la quille et la membrure. Elle s’approcha. Il ne respirait plus. » Elle fouille la maison et dans un vieux congélateur découvre un second corps.
L’affaire revient à la procureure Rebecka Martinsson qui avec l’aide de son équipe va remuer quelques affaires très anciennes où gravitent un ancien boxeur, le roi des airelles, la mafia russe et les fantômes de sa propre famille.
Écriture trépidante, personnages complexes et attachants : ce final ne décevra pas les fans. Et si vous découvrez Rebecka, il vous donnera furieusement envie de lire les cinq précédents titres.
« Les crimes de nos pères » d’Asa Larsson, Albin Michel, 22,90 €
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