Livre : Je suis de celles qui restent
Sans être à proprement parlé un roman de terroir, le nouveau livre de Bernadette Pécassou est quand même une ode au retour aux racines. L'héroïne commence très mal. Elle vient de perdre son mari; l'homme de sa vie. Il se croyait invincible, son cœur a lâché. Alice tente de surmonter ce deuil. Seule. Son fils travaille aux USA et sa fille est une executive woman qui n'a plus de temps à consacrer à ses proches. C'est un petit détail du quotidien qui va permettre à la veuve de penser à autre chose. Elle reçoit un colis commandé par son mari. Dedans un vieux briquet. Elle se lance sur les traces de cet objet de luxe, de son histoire et des secrets de ce mari qu'elle ne connaissait visiblement pas tant que cela. Le roman dresse le portrait d'une femme totalement dépendante au début, qui peu à peu reprend sa liberté. Pour donner un côté plus actuel à l'ensemble (qui parle beaucoup du passé), la romancière accorde une belle place à la fille d'Alice. Jeune femme à qui tout réussit professionnellement, elle se pose des questions sur son incapacité à aimer. « Juliette n'avait pas eu le temps de connaître le grand amour, celui qui emporte dans un coup de foudre, auquel on ne peut résister. Aujourd'hui, il lui aurait fallu une bonne dose de naïveté pour que cela lui arrive. Et elle était convaincue de ne plus en avoir un gramme à disposition. » Juliette, l'atout cœur du roman, qui finalement parviendra a découvrir la perle rare et permettra à Bernadette Pécassou de terminer son livre sur une note positive.
« Je suis de celles qui restent » de Bernadette Pécassou, Flammarion, 21 euros
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