Nina, 26 ans, est anhédonique. Ce diagnostic est de José, un psychologue surfant sur la vague des sites de rencontres. Nina, suite au décès tragique de sa mère, a décidé de transformer sa vie en un long cauchemar. Tout ce qu'elle fait doit lui être désagréable. Cette blonde au jolis minois n'a plus sourit depuis des années. Elle ne mange que des légumes qu'elle n'arrive pas à digérer, fait du sport alors qu'elle déteste cela, du water-polo car elle a une aversion de l'eau. S'interdisant tout bonheur, il lui est inconcevable d'aimer, de partager, d'être heureuse. Cela mine son père, un richissime assureur. José, pour échapper à la ruine, accepte de prendre Nina en main et de lui trouver son double affectif. Pierre Makyo délaisse pour une fois les longues séries pour écrire un scénario entre science-fiction psychologique et banale histoire d'amour. Le tout est transcendé par Frédéric Bihel et ses couleurs délavées. La mélancolie de Nina est parfaitement retranscrite, tout comme la maturation de José, obligé de reconnaître son attirance pour cette tristesse infinie.
« Tout sauf l'amour », Futuropolis, 18,50 €
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