Stars un jour, elles ont mal vécu la suite de leur carrière. Alors qu'hier soir Nabilla était de retour sur les écrans après ses déboires judiciaires (une vieille émission sur D8, enregistrée avant son incarcération), d'autres moins chanceuses ont complètement disparu des écrans radars de la presse people. Il s'agit parfois d'exil volontaire. Ainsi Davina (du duo "Véronique et Davina") a renié sa frénésie gymnique et la séquence du générique sous la douche au profit d'une retraite spirituelle et religieuse. Devenue moine bouddhiste, elle officie dans le Poitou. La brune aux cheveux courts semble particulièrement épanouie. Comme quoi il y a une vie après la célébrité.
La religion, Diam's aussi y a succombé. Moins évident pour cette chanteuse de rap aux textes revendicatifs. Elle a troqué sa casquette et ses pantalons baggy pour la tenue sobre, impersonnelle et voilée des musulmanes pratiquantes. Depuis ses explications sur sa conversion en 2012, elle a totalement disparu. Mais rassurez-vous, elle annonce son retour sous les projecteurs en mai prochain, pour la sortie d'un nouveau livre intitulé "Mélanie, Française et musulmane".
Et puis il y a le cas Loana. Sex-symbol des années 2000, elle représente l'exemple concret des effets indésirables de la prise prolongée d'antidépresseurs. Après avoir doublé de volume, elle ose à nouveau sortir en public. On l'a vue début avril dans une soirée. Un retour remarqué car elle a coloré ses cheveux d'un rose très voyant... Le premier qui se risque à glisser une allusion à Peggy du Muppet Show sera noyé dans la piscine de Loft Story !
Pionniers et colons sans même le savoir, les habitants d’un vaste “vaisseau spatial monde” touchent enfin au but. Partis il y a plusieurs siècles de la Terre, planète exsangue après des millénaires de surexploitation, les ancêtres sont tous morts. Ce sont les descendants qui continuent le voyage vers Vera, satellite de l’étoile Proxima Centaurus.
La majorité des habitants de ce monde miniature ne savent pas qu’ils sont en train de voyager dans l’espace. Seuls quelques responsables sont dans la confidence et surveillent la bonne marche du vaisseau. Quand il arrive enfin à proximité de Véra, une petite équipe est montée pour aller explorer ce monde inconnu regorgeant de dangers.
Le premier tome de Centaurus, écrit par le duo Léo - Rodolphe (Kenya et Namibia chez Dargaud), se focalise sur les personnages. Il y a un chasseur et son chien, une force de la nature, pas très futé mais très serviable, un pilote prétentieux, un chef de la sécurité légèrement paranoïaque et deux jumelles à peine sorties de l’adolescence. Ce sont elles les véritables héroïnes de cette nouvelle série dessinée par Janjetov, le “repreneur” de l’Incal et des Technopères. Elles amènent la touche de fantastique et de merveilleux qui rend les séries de SF de Léo et Rodolphe si séduisantes. Centaurus ne déroge pas à la règle.
21 chambres, une piscine, un parc de 4 km² dans un pays plaisant et chaud. Les caractéristiques de ce bâtiment de 132 mètres de long sur 49 de large ressemblent à celles d'une villa commandée par l'un de ces milliardaires qui ne savent plus quoi faire de leur argent. Un détail cependant les différencie : le cahier des charges spécifie que "le toit de la résidence doit avoir une terrasse sur laquelle une soucoupe de douze mètres de diamètre peut atterrir." Soucoupe volante bien évidemment puisqu'il s'agit de la description de ce qui deviendra dans quelques années "l'ambassade terrestre de nos créateurs de l'espace". Derrière ce projet pharaonique estimé à 37 millions de dollars, on retrouve Claude Vorilhon né fin septembre 1946 à Vichy, plus connu sous le nom de Raël depuis 1973. Cet ancien journaliste sportif affirme avoir été contacté par les extraterrestres Elohim. Depuis, il porte leur message partout dans le monde et développe sa philosophie raélienne, assimilée à une secte. Raël tente donc de bâtir cette ambassade et a lancé plusieurs souscriptions pour récolter les fonds. Si le choix du terrain n'est pas encore effectué (il attend les propositions des pays intéressés), le désir de tranquillité est impératif. Il est clairement notifié que le bâtiment "doit être construit au milieu d'un parc assurant ainsi le respect de la vie privée tant dans la résidence qu'à la piscine." Les visiteurs aliens sont certainement pudiques. À moins que Raël ne veuille pas être surpris en compagnie de jeunes et jolies disciples par les paparazzis en pleine séance de bronzage intégral...
Un endroit clos propice aux rencontres. Les transports en commun sont souvent subis par les voyageurs. Sauf dans le cas des habitués du « Magic Bus », nouvelle série humoristique, fortement teintée de poésie, signée Thiriet (scénario) et Bercovici (dessin). Ce bus de ville, que le scénariste pratique certainement avec assiduité, est une mine de situations cocasses.
Il y a le conducteur, sympa parfois, de mauvaise humeur d'autres jours, partagé entre l'exaspération contre les impolis et la joie d'un sourire ou d'un mot gentil. On croise de tout dans ce bus.
Un folle qui profite du moindre arrêt pour tenter de faire bisquer ses pauvres victimes : du chien qu'elle fait aboyer, au épiciers bio à qui elle proclame son amour des OGM. Les dragueurs sont légion. Mais attention, la frontière est ténue entre la déclaration d'amour impromptue et le harcèlement odieux.
Les anciens sont de grands utilisateurs du bus. Ils sont bavards, regrettent le « bon vieux temps » et ne comprennent rien aux addicts des smartphones et autres tablettes. Entre simple sourire et franc fou rire il y en a pour tous les goûts. Découpé à la façon d'un programme court de télévision, le rythme est soutenu. Impossible de s'ennuyer dans ce « Magic Bus » qui malheureusement ne passe pas tous les jours dans nos rues. « Magic Bus » (tome 1), Fluide Glacial, 10,95 €
Une ville engloutie, une famille à l’agonie : les USA en noir.
Première réalisation de l’acteur canadien Ryan Gosling, Lost River sous des airs de film fantastique, est en réalité une fable sociale sur cette partie de l’Amérique qui s’est enfoncée irrémédiablement dans la pauvreté après la crise financière. Tout débute par une envie de maison. Pour élever ses enfants. Billy (Christina Hendriks) accepte de faire un prêt pour acquérir cette villa en bois, plantée dans la banlieue de Detroit, la grande ville de l’automobile devenue un désert industriel. Rapidement elle ne peut plus payer les traites.
Casting de luxe
Son grand fils, Bones (Iain de Caestecker) vole du cuivre dans les bâtiments à l’abandon et le revend à un ferrailleur. Il joue aussi le rôle du père auprès de son petit frère Franky. Convoquée par son banquier, Billy est obligée d’accepter un emploi dans un cabaret proposant des sketches de grand-guignol et d’autres distractions, plus perverses. L’ensemble est sombre, inquiétant, morbide comme cette ville engloutie dans un lac artificiel. Parfois carrément traumatisant.
Pour son premier film, Ryan Gosling (le beau gosse peu bavard de Drive) n’a pas fait dans la dentelle. Il semble s’être directement inspiré de ses pires cauchemars pour écrire le script d’un film crépusculaire. Les personnages secondaires sont au diapason de l’ensemble. Rat (Saoirse Ronan), jeune fille un peu gothique, oublie de vivre pour s’occuper de sa grand-mère (Barbara Steele, légende du cinéma d’horreur du siècle dernier), une handicapée qui regarde en boucle le film super 8 de son mariage. Bones est aux prises avec Bully, petit voyou psychopathe agissant comme un dieu tout puissant sur son territoire en ruines. Bully interprété par Matt Smith, l’acteur anglais méconnaissable, à des années lumière de sa composition en Docteur Who. On trouve également au casting Réda Kateb. L’acteur français personnifie un chauffeur de taxi, plein de désillusion mais encore humain. Presque le seul de toute l’histoire.
Le film, de simplement noir, devient carrément angoissant quand toutes les situations critiques atteignent leur paroxysme en même temps. Un final où l’on se surprend à s’agripper fermement aux accoudoirs de son fauteuil, preuve que Lost River ne laisse pas indifférent, même si parfois ce n’est pas toujours agréable.
Incroyable interview du second greffé d'un cœur artificiel ce week-end dans le Journal du Dimanche. Le genre de déclarations qui vous boostent tant elles sont positives et enthousiastes. Cet homme de 68 ans, à qui les médecins ne donnent plus que quelques semaines à vivre l'été dernier, est le second malade à recevoir le cœur artificiel Carmat. De retour chez lui depuis janvier dernier, il déroule à nouveau normalement le fil de sa vie paisible de retraité passionné de bricolage. Seul souci permanent : penser à recharger les batteries. Pourtant sportif accompli, une insuffisance cardiaque l'avait transformé en papy fatigué. Des journées désormais dans un fauteuil, comme abandonné de toute force. Quelques jours après la greffe, il retrouve tonus et clarté d'esprit. "En fait je ne me suis jamais senti aussi bien. Intellectuellement, je réfléchis plus précisément à un tas de choses, confie-t-il au JDD. C'est difficile à expliquer, je me sens plus rapide. Je n'ose pas dire plus intelligent... » En d'autres circonstances, on parlerait de miracle. Les médecins lui conseillent de pratiquer le vélo d'appartement. Il refuse. N'envisage le vélo qu'en plein air. Il part donc dans la campagne nantaise, les batteries sur le porte-bagages, évitant quand même les portions trop pentues. La nuit, il dort comme un bébé, malgré le bruit du moteur de ce cœur qui lui redonne l'envie de vivre. Pour preuve, il projette sérieusement de vivre jusqu'à cent ans. Il incarne la preuve que le progrès, dans quelques décennies, nous permettra de tutoyer l'immortalité sans paraître fou à lier.
Petit ours orphelin cherche foyer accueillant. Le film de Paul King, adapté des livres pour enfants de Michael Bond, débute comme une annonce du Bon Coin. Mais en Angleterre, les aventures de Paddington ont bercé plusieurs générations de gamins. Une histoire archiconnue, revisitée grâce aux techniques d’animation les plus modernes. L’ours, adorable petite peluche sous son chapeau rouge, devient un personnage à part entière s’intégrant parfaitement dans les scènes tournées par des acteurs en chair et en os. L’effet est bluffant. Ours du Pérou, vivant au plus profond de la forêt, Paddington devenu orphelin va tenter de retrouver l’explorateur qui a donné des rudiments d’anglais à sa famille. Il traverse l’Atlantique en passager clandestin, caché dans un canot de sauvetage, se nourrissant exclusivement de marmelade, son péché mignon.
Mais une fois arrivé dans la capitale anglaise, il déchante. Il n’est qu’un étranger parmi d’autres et est rejeté par une population stressée et déshumanisée. Heureusement il croise le chemin de la famille Brown. Si le père tente de l’ignorer, la mère, gentille rêveuse le cœur sur la main, se propose de l’héberger pour une nuit. À la grande joie de leurs deux enfants.
La première partie du film est bourrée de gags. L’ourson, très naïf, accumule les gaffes transformant l’appartement des Brown et véritable champ de bataille. La scène de la salle de bains, notamment des brosses à dents, est irrésistible. La suite devient plus dramatique avec l’irruption de Millicent (Nicole Kidman), une taxidermiste qui voudrait bien ajouter ce trophée à son tableau de chasse. Ce film est proposé avec de nombreux bonus, notamment un reportage sur les séances de doublage en français. Guillaume Galienne explique comment il s’est approprié le personnage de Paddington. Instructif et passionnant.
« Paddington », Studiocanal, 19,99 euros le DVD, 24,99 euros le blu-ray.
Bien que le printemps soit bien installé, les morts (telles les feuilles) se ramassent à la pelle. L'actualité ne fait pas de cadeau en cette année 2015 en passe de remporter tous les records en matière de nouvelles macabres.
Après Charlie, Dropped et la Tunisie, on pensait en avoir terminé avec les attentats et autres accidents effarants. Mais cette année est définitivement placée sous le signe d'un karma tragique. Un avion se crashe dans les alpes : 150 morts. Des islamistes attaquent une université au Kenya : 148 morts. Si le bilan est quasiment identique, l'ampleur de l'émotion l'est moins. Les suites aussi.
La folie d'un copilote a obligé toutes les compagnies aériennes à revoir leurs pratiques en vol (deux personnes en permanence dans le cockpit). Les familles des victimes seront « aidées à vie » et une stèle est érigée au pied de la montagne. Au Kenya, les cadavres encore chauds sont pourtant déjà oubliés. Il faut que le pape fasse une piqûre de rappel lors de sa bénédiction Urbi et Orbi pour que ces étudiants chrétiens, abattus comme des chiens par les terroristes shebab, nous reviennent brièvement en mémoire.
Pourquoi ces 148 morts du Kenya ne font-ils pas le poids face aux 150 de la Germanwings ? Le phénomène de proximité doit jouer un peu. Tout comme celui d'identification. Le Français de base a plus de chance de voler sur une compagnie low cost que de dormir dans une résidence universitaire. Qui plus est africaine. Injuste la vie et sa ronde de morts aléatoires. Forcément injustes aussi.
S'il est un produit qui connaît son heure de gloire aujourd'hui, c'est bien le chocolat. Si les marrons symbolisent Noël (avec la dinde) et les crêpes la chandeleur, le chocolat reste le roi de Pâques. Sous forme d'œufs ou de poules, il est incontournable. Noir, au lait, fourré : le chocolat dispose de nombreux atouts pour séduire un public très large. Certains en arrivent même à l'addiction. Incapables de résister à l'appel de la tablette entamée. En pleine nuit, tels des somnambules, ceux-là se lèvent pour croquer un carré ou tremper le doigt dans le pot de pâte à tartiner. Tout débute en ce lundi de Pâques, les enfants sont lâchés dans la nature, un petit panier au bras, pour "cueillir" ce qui risque de devenir leur pire ennemi. Trouver un œuf, c'est bien. Le croquer sur le champ, c'est moins recommandé. Le sucre appelle le sucre, ne cessent de répéter les nutritionnistes. Combien de chasses à l'œuf ne se sont terminées par une solide indigestion ? Un mal pour un bien : souvent, vous êtes définitivement dégoûté. Pourtant, il est clair que le chocolat fait partie des produits plaisirs. Comme le café, le thé ou le vin, il n'est en rien essentiel dans notre alimentation. On ne peut pas se passer d'eau. Ni de protéines. Par contre, personne ne meurt de carence en chocolat. A part les très grands intoxiqués peut-être. On se consolera en reprenant la formule passe-partout si pratique : "à consommer avec modération". Sauf les manchots. Ils ont tellement entendu le fameux (et contestable) "Pas de bras, pas de chocolat !", qu'ils ont l'autorisation de se goinfrer.
Les créateurs de « Wallace et Gromit » récidivent avec une nouvelle création, « Shaun le mouton », dans une aventure désopilante mais aussi très poétique.
Vous avez aimé Wallace et Gromit, vous allez adorer Shaun le mouton. Apparu une première fois dans un épisode de la série animée anglaise, le petit mouton a rapidement tapé dans l’œil des spectateurs. Il est revenu, seul en vedette dans une série entièrement consacrée à son univers. Des dizaines d’épisodes diffusés dans le monde entier, repris récemment dans des DVD (voir ci-contre). Le succès a logiquement permis de développer le passage sur grand écran.
Mark Burton et Richard Starzak ont donc planché sur un long-métrage qui sort cette semaine. Premier défi : le film se passe de dialogues. Cela renforce son côté visuel mais complique la tâche des animateurs obligés de faire passer toutes les émotions dans les attitudes des marionnettes. Tourné en stop motion (animation image par image), Shaun le mouton n’est pas de ces films bourrés d’effets numériques trop lisses. Les animaux ressemblent à des peluches et sont donc encore plus accessibles aux jeunes spectateurs.
Le film débute par une présentation de l’univers de Shaun pour ceux qui ne connaîtraient pas la série. Le fermier, un peu myope, doux dingue toujours un peu dans la lune, s’occupe avec amour de son troupeau. Une dizaine de moutons, dont le petit Shaun, le plus dégourdi de la bande, surveillés par le chien Bitzer, le plus sérieux et consciencieux de la distribution. La vie à la ferme est douce mais répétitive. Shaun se lasse chaque matin de quitter l’étable pour aller dans la prairie. Il rêve d’ailleurs et de confort.
Il va mettre un plan au point pour prendre la place du fermier dans sa jolie demeure. Mais un concours de circonstance fait que le pauvre homme se retrouve propulsé loin de ses bases dans les rues agitées de la grande ville. Shaun et ses amis vont donc prendre leur courage à deux mains et partir à l’aventure pour ramener leur maître au bercail.
Narration fluide, trouvailles incessantes font que ces 90 minutes passent à une vitesse folle. Parfois poétiques (comme la rencontre avec la chienne errante qui survit en faisant les poubelles), d’autres scènes sont carrément hilarantes. Le sketch du restaurant provoque une belle explosion de rires. Les moutons, déguisés en humains, sont à table dans un palace. Ils ne savent pas quoi faire alors ils reproduisent les faits et gestes d’une rock star adulée. Autre moment irrésistible, quand Bitzer, le chien, à la recherche de son maître hospitalisé pour amnésie, est confondu avec un chirurgien. La réaction du futur opéré vaut tous les gags des meilleurs films d’humour adulte.
Bref, ce bijou de drôlerie séduira petits et grands.
Des heures de Shaun en DVD
Avant le film, Shaun le mouton a connu la gloire sur les écrans de télévision.
La série, diffusée dans plus de 170 pays, cumule déjà 130 épisodes de 7 minutes. Deux premiers volumes reprennent à chaque fois 20 épisodes. Cela fait plus de deux heures de fiction qui passionneront vos enfants. Le premier, intitulé La fête foraine, voit aussi l’intervention d’une chèvre, d’abeilles, d’une taupe et même de pizzas... Le second, La grande lessive, est encore plus extravagant avec en vedette un chien-robot, un visiteur de l’espace, un campeur sans oublier la nièce du fermier.