Vous êtes plutôt gang de filles ou vieux pères indignes ? Si vous revendiquez ces deux étiquettes pourtant diamétralement opposées vous pourrez déguster ces deux films qui sortent directement sur Netflix, Voleuses de Mélanie Laurent et Old Dads de Bill Burr. Deux productions interprétées aussi par leurs réalisateurs.
Adapté de la BD La grande Odalisque (elle-même inspirée par le manga Cat’s Eye), Voleuses montre deux amies, Carole et Alex (Mélanie Laurent et Adèle Exarchopoulos), voleuses de leur état, travaillant pour une méchante Marraine (Isabelle Adjani). Pour leur dernier coup (Carole est enceinte), elles doivent dérober un tableau en Corse. Elles embauchent une troisième voleuse, Sam (Manon Bresch). Volontairement caricatural, le film aurait gagné à choisir un genre unique.
L’humour de préférence tant Adèle Exarchopoulos excelle dans ces rôles de filles naïves qui déménagent. Les critiques n’ont pas été tendre pour Voleuses. Mais n’en déplaise aux scribouillards mâles, ce n’est pas un navet. Juste un film de filles, avec des femmes fortes et des hommes ridicules. Sans doute un propos trop évolué et rempli de vérité pour ces tenants de la woke culture biberonnés au Tom Cruise et autres exploits (notamment sexuels…) des James Bond ou autres Inspecteur Harry.
Il serait temps d’ouvrir les yeux sur votre monde, messieurs. Ou vous contenter de regarder des films du genre de Old Dads de Bill Burr. Vous serez en terrain de connaissance avec ces hommes américains, entrepreneurs, riches et fiers de payer une école privée pour leurs enfants (d’après eux, le public ne devrait même pas exister…).
Trois hommes de plus de 50 ans arrogants, sûrs d’eux mais qui sont complètement largués quand un jeunot de 30 ans rachète leur entreprise et les vire dans la foulée. Ou que la directrice de l’école maternelle exige du papa du respect, de la gentillesse et d’être à l’heure. Ils sont infects ces hommes du passé, inconscients que les temps ont changé, que les années 80 sont révolues, mortes et enterrées.
Le début du film est tonitruant, un enchaînement de gags tous très datés, mais on comprend que c’est volontaire, pour forcer le trait.
Car au final, les Old Dads (Bill Burr, Bobby Cannavale et Bokeem Woodbine), vont devoir revenir (un peu seulement, faut quand même pas exagérer), sur leurs certitudes. Bref un film à moitié subversif seulement, qui laissera un mauvais goût en bouche pour les critiques qui détestent que les femmes s’en tirent grâce à leur jugeote et leur intelligence.
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