A quoi va ressembler la guerre dans quelques millénaires ? Simon Treins (scénario) et Jean-Michel Ponzio (dessin) tentent d’y répondre dans le gros album de 128 pages portant sur les derniers faits d’armes de La compagnie rouge. Dans ce futur très lointain, la conquête spatiale a étiré les frontières du monde connu. Plus de guerre à proprement parler mais des escarmouches, généralement sous-traitées par des sociétés spécialisées, les compagnies. Des mercenaires qui se vendent au plus offrant et font fructifier leur réputation en participant à une sorte de championnat intersidéral des guerres officielles.
Quand les drones de la Compagnie rouge débarquent sur cette planète céréalière, la bataille est vite gagnée. Une fois déclarés vainqueurs, les officiers vont prendre du bon temps. Il y a Rouille, un Apollon un peu arrogant, Chérie, seule femme du groupe terrain et Frisette, géant chauve, second de La Chouette, commandante de l’Argo, le croiseur sur-armé. Dans un bar, ils tombent sur Flint, un jeune paysan qui rêve d’être engagé. Un rêve qui va devenir réalité. Il prend le nom de L’Innocent et devient dans un premier temps archiviste de la Compagnie rouge. Il va scanner tous les combats et les mémoriser pour pouvoir les réutiliser dans des situations comparables.
Une fois l’équipage connu, le lecteur va partir avec lui pour une mission aux confins de l’univers. Un piège qui donnera bien du fil à, retordre aux mercenaires de la Compagnie rouge.
Un scénario efficace, digne d’un space-opéra moderne, illustré dans ce style si particulier de Ponzio. Il travaille d’après photos pour les personnages. C’est très réaliste mais un peu figé. Par contre, côté engins et structures planétaires, c’est du grand art.
« La compagnie rouge », Delcourt, 15,50 €
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