Ainsi donc, Myriam El Khomri n'en était pas à son coup d'essai. Samedi soir, dans le talk-show de Laurent Ruquier, la chroniqueuse Léa Salamé ironise sur le coup de fatigue de la ministre du Travail. Comme par hasard le jour où elle devait participer, tôt le matin, à une interview sur France 2.
Or il y a un mois, Léa Salamé révèle que Myriam El Khomri a aussi prétexté un malaise pour se décommander au dernier moment. Cela explique peut-être le son de cloche différent entre le cabinet de la ministre et l'Élysée. Le premier parle de malaise et d'hospitalisation alors que le second note un "accident domestique" sans conséquence. Ces deux séquences rapprochées me font penser à mes excuses bidons péniblement imaginées pour éviter un contrôle de maths ou des cours d'éducation physique.
Mme El Khomri, comme moi à l'époque, semble préférer éviter l'obstacle. Pas envie d'aller s'expliquer sur un texte qu'elle ne cautionne peut-être pas complètement ? Pas de problème. Carte magique "Malaise". Déjà utilisée ? Relance avec l'atout "Accident domestique". À ce rythme elle risque de vite épuiser son matelas d'excuses. Il reste au choix "oreillons de la petite dernière", "angine blanche du cadet", "décès d'une grand-tante" voire, en dernière extrémité la peu glorieuse mais toujours efficace "gastro foudroyante"...
Mais attention, elle ne tiendra jamais cette cadence effrénée jusqu'au 24 mars, date de la présentation en conseil des ministres de la loi Travail. La dernière excuse, pas bidon cette fois, qu'il lui restera sera la démission pure et simple.
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