Cloué à sa table de travail, Emilio Salgari a écrit des centaines de romans. Des aventures exotiques essentiellement. Ses récits avaient un immense succès à la fin du 19e et au début du 20e siècle. Voyageur par procuration, il n'a quasiment jamais quitté l'Italie. Paolo Bacilieri raconte son existence immobile et misérable. Car Salgari n'a jamais roulé sur l'or. Exploité par ses éditeurs, il dépensait tout pour faire survivre sa famille. Cette biographie se décompose en deux parties distinctes. Une chronologique où on découvre l'enfance puis la vie d'adulte de Salgari. L'auteur se concentre sur la dernière journée de l'écrivain. En manque d'inspiration, dépassé après l'internement de sa femme pour folie, il écrit quelques lettres d'adieu et cherche un bel endroit dans les bois. Là, il sort son rasoir le mieux affuté et se fait hara-kiri, comme certains de ses héros imaginaires. Une vie triste et édifiante. L'œuvre reste, notamment un volume chez « Bouquins » de Robert Laffont.
« La vie rêvée du capitaine Salgari », Delcourt, 16,95 €
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