Ce thriller de Michael Prescott est dominé par le personnage de Peter Faust, un « méchant » comme on en croise rarement dans la littérature.
Deux femmes, un homme. Le triangle classique de tant de romans. Mais dans « La treizième victime » il ne s'agit pas de romantisme, loin de là. Les deux femmes sont avant tout des chasseuses. Abby Sinclair est une « bête de la jungle », Tess McCallum une « tueuse de tueurs ». Ces deux appréciations des personnalités des héroïnes sont de Peter Faust, la figure centrale de ce roman de Michael Prescott.
Peter Faust contacte Abby pour lui proposer un job. La jeune femme se charge de protéger des clients fortunés. Les protéger et parfois anticiper les ennuis. Si quelqu'un se montre un peu trop pressant, elle sait le décourager avant qu'il ne soit trop tard. Faust engage Abby car il a remarqué qu'un homme tourne autour de sa petite amie. Il charge Abby de le retrouver et de lui expliquer qu'il ne faut pas insister.
Tueur et artiste
La jeune femme, d'habitude peu regardante sur ses clients, hésite beaucoup dans ce cas présent. En raison de la personnalité de Peter Faust. D'origine allemande, il a fait la Une des journaux en Europe quand il a été jugé pour avoir assassiné une jeune femme. Pour lui, grand admirateur des nazis et du IIIe Reich, c'était une performance artistique, comme un hommage. Condamné à une courte peine de prison, une fois dehors, il a vite monnayé son « exploit », écrivant un livre et donnant des conférences. Riche, presque célèbre, il vit maintenant à Los Angeles, exhibant son intelligence sulfureuse dans ces milieux très branchés vivant dans l'opulence. Comme une mauvaise conscience pour ces faux rebelles n'osant jamais franchir le pas de la violence pure. Faust l'a fait. Depuis, il vit dessus.
Finalement Abby accepte car elle aime les défis et qu'en bonne Américaine libérale, elle estime que le client est roi, quels que soient sa personnalité et ses antécédents.
Tess a plus de principes. Normal, elle est profileuse pour le FBI. Il y a quelques années, elle a participé à un interrogatoire de Faust. Il était soupçonné d'avoir enlevé une jeune fille. Sa froide intelligence a profondément marqué Tess, persuadée que cet homme était la quintessence absolue du Mal. Mais si Tess se rend à Los Angeles, c'est pour un tout autre motif. Un agent infiltré vient d'être retrouvé assassiné. Il espionnait Faust. Abby est la principale suspecte.
L'union des ennemies
Michael Prescott, avec le même brio que dans ses précédents thrillers, anime ses deux personnages féminins récurrents. Une relation très particulière s'est installée entre Abby et Tess. La première a sauvé la vie de la seconde. Mais elle ne sont pas amies. Et sont d'accord pour admettre qu'elles ne le seront jamais.
Pourtant, face à cet ennemi commun qui va se révéler redoutable (le lecteur découvre les véritables agissements de Peter Faust par fragments), elle vont oublier leurs désaccords et rancunes pour tenter de mettre hors d'état de nuire cette machine maléfique. On apprécie particulièrement la description du cheminement de la pensée de Faust, même si parfois cela fait froid dans le dos. Ensuite, entre Abby la sauvageonne et Tess la meurtrie perpétuellement insatisfaite, le cœur du lecteur balance. Et si votre choix n'est pas fait à la fin de ce roman, rassurez-vous, Michael Prescott devrait donner une suite à leurs aventures.
« La treizième victime », Michael Prescott, Pygmalion, 20,90 €
Peter Faust contacte Abby pour lui proposer un job. La jeune femme se charge de protéger des clients fortunés. Les protéger et parfois anticiper les ennuis. Si quelqu'un se montre un peu trop pressant, elle sait le décourager avant qu'il ne soit trop tard. Faust engage Abby car il a remarqué qu'un homme tourne autour de sa petite amie. Il charge Abby de le retrouver et de lui expliquer qu'il ne faut pas insister.
Tueur et artiste
La jeune femme, d'habitude peu regardante sur ses clients, hésite beaucoup dans ce cas présent. En raison de la personnalité de Peter Faust. D'origine allemande, il a fait la Une des journaux en Europe quand il a été jugé pour avoir assassiné une jeune femme. Pour lui, grand admirateur des nazis et du IIIe Reich, c'était une performance artistique, comme un hommage. Condamné à une courte peine de prison, une fois dehors, il a vite monnayé son « exploit », écrivant un livre et donnant des conférences. Riche, presque célèbre, il vit maintenant à Los Angeles, exhibant son intelligence sulfureuse dans ces milieux très branchés vivant dans l'opulence. Comme une mauvaise conscience pour ces faux rebelles n'osant jamais franchir le pas de la violence pure. Faust l'a fait. Depuis, il vit dessus.
Finalement Abby accepte car elle aime les défis et qu'en bonne Américaine libérale, elle estime que le client est roi, quels que soient sa personnalité et ses antécédents.
Tess a plus de principes. Normal, elle est profileuse pour le FBI. Il y a quelques années, elle a participé à un interrogatoire de Faust. Il était soupçonné d'avoir enlevé une jeune fille. Sa froide intelligence a profondément marqué Tess, persuadée que cet homme était la quintessence absolue du Mal. Mais si Tess se rend à Los Angeles, c'est pour un tout autre motif. Un agent infiltré vient d'être retrouvé assassiné. Il espionnait Faust. Abby est la principale suspecte.
L'union des ennemies
Michael Prescott, avec le même brio que dans ses précédents thrillers, anime ses deux personnages féminins récurrents. Une relation très particulière s'est installée entre Abby et Tess. La première a sauvé la vie de la seconde. Mais elle ne sont pas amies. Et sont d'accord pour admettre qu'elles ne le seront jamais.
Pourtant, face à cet ennemi commun qui va se révéler redoutable (le lecteur découvre les véritables agissements de Peter Faust par fragments), elle vont oublier leurs désaccords et rancunes pour tenter de mettre hors d'état de nuire cette machine maléfique. On apprécie particulièrement la description du cheminement de la pensée de Faust, même si parfois cela fait froid dans le dos. Ensuite, entre Abby la sauvageonne et Tess la meurtrie perpétuellement insatisfaite, le cœur du lecteur balance. Et si votre choix n'est pas fait à la fin de ce roman, rassurez-vous, Michael Prescott devrait donner une suite à leurs aventures.
« La treizième victime », Michael Prescott, Pygmalion, 20,90 €
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