Jean-Marc Roberts de souvient de ses copains, de sa jeunesse, des premiers flirts. Aujourd'hui il a « Cinquante ans passés ».
La mémoire nous joue toujours des tours. Elle s'accumule sans cesse. Chaque jour passé est un jour de souvenirs. Quand on atteint la cinquantaine, on sait que les souvenirs passés sont plus nombreux que ceux à venir. Jean-Marc Roberts dans « Cinquante ans passés » feuillette cette histoire révolue, son histoire. Ou plus exactement l'histoire de trois copains, jeunes chiens fous profitant de la vie au maximum. Des années plus tard, aujourd'hui donc, ils se retrouvent pour aller à l'anniversaire d'un quatrième larron. En chemin, alors qu'ils ressassent leur riante jeunesse, ils en retrouvent l'insouciance en changeant de direction, décidant qu'il serait plus marrant d'aller faire une virée à Londres.
Il est souvent question de musique et de jeunes filles dans leurs débats. Sur ce dernier sujet le narrateur se souvient de Maryse : « la première fiancée dont j'ai caressé les seins, au cinéma Marignan, un mercredi à 16 heures. Sans doute un De Funès, peut-être Le grand restaurant ». Au gré de la discussion, chacun ne peut s'empêcher de se remettre en cause. Avec des « si », les souvenirs se transforment en romans non écrits. Jean-Marc Roberts, lui, romance son passé, remettant au passage en lumière la mémoire de Teddy Gaillard, un des Frères ennemis, disparu du jour au lendemain. Qui se souvient de lui ? Pourquoi a-t-il tout arrêté d'un coup ? Pourquoi pas eux ? 100 pages de pure nostalgie.
« Cinquante ans passés » de Jean-Marc Roberts. Éditions Grasset. 11 €.
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