mardi 18 mars 2025

BD - Quand Brigitte Bardot faisait fantasmer la province


Qui ne rêve pas de rencontrer Brigitte Bardot ? Pas aujourd'hui, la star de cinéma préfère ne plus sortir de chez elle (et de parfois avoir des positions politiques assez limites), mais dans les années 50 et 60. Conrad Knapp, jeune Parisien travaillant dans le milieu du cinéma, est en quête d'un lieu de tournage authentique. Il rencontre les habitants de Trougnac, village typique de l'époque, l'action se déroule en 1960. La tornade BB comme Brigitte Bardot fait des ravages chez les hommes. Un peu moins chez les femmes. Tous rêvent de la rencontrer. 

Conrad Knapp explique alors que des producteurs l'ont chargé de trouver un village pour accueillir ce nouveau film réunissant une seconde fois Jean Gabin et Brigitte Bardot après l'immense succès (et scandale) d'En cas de malheur de Claude Autant-Lara. Pour vendre son projet aux autorités, il fait miroiter notoriété et affaires florissantes. Pour les simples quidams, il a un atout dans la manche : il a une photo tirée d'une scène censurée du film. Quand la jeune femme remonte sa jupe pour séduire le vieil avocat, elle va jusque au dessus de la taille. On voit donc très nettement les fesses de Brigitte Bardot. Cela semble peu aujourd'hui, mais pour la fin des années 50, c'est une image sulfureuse. D'ailleurs c'est le curé du village qui sera le plus ferme opposant à la venue de BB à Trougnac. 

Cette gentille histoire s'inspirant un peu de Don Camillo dans l'opposition entre religieux conservateurs et progressistes ouverts, est signée Philippe Pelaez. Ce scénariste BD très prolifique est un grand spécialiste du cinéma. Américain mais aussi classique français. Chaque chapitre s'ouvre par une citation extraite de ces dialogues que l'on ne retrouve plus nulle part. Conrad Knapp, avec un scénario, une photo et quelques belles paroles va convaincre tout le monde de l'importance de son rôle dans le choix des décors. Et se laisser acheter sans trop de scrupules. 

Un roman graphique savoureux, dessiné par Gaël Séjourné, à la fin étonnante, dernier clin d'oeil à ces villages de France aux noms si étranges.   

"Les fesses à Bardot", Bamboo Grand Angle, 160 pages, 22,90 €

lundi 17 mars 2025

BD - Les horribles découvertes de Randolph Carter

Randolph Carter, intrépide héros américain engagé dans la Légion étrangère française, imaginé par H. P. Lovecraft, bénéficie d'une adaptation de ses péripéties en bande dessinée. Au scénario, Simon Treins, pseudonyme d'un auteur qui a déjà quelques centaines d'albums à son actif. Les dessins ont été confiés à Jovan Ukropina, auteur Serbe au trait enlevé et dynamique, parfait dans la retranscription des horribles cauchemars sortis des pires situations imaginées par Lovecraft. 

La seconde partie est orientale. Carter, après les tranchées françaises de la première guerre mondiale, rejoint Beyrouth. Il est recruté par un militaire français qui veut espionner les forces turques. La situation politique et militaire dans ce Moyen Orient déjà très agité est très incertaine. Les clans locaux doivent faire avec les vues impérialistes des Français et des Anglais. 

En pénétrant dans le désert, la petite troupe tombe sur des créatures, des goules, assoiffées de sang. Et en se réfugiant dans des cavernes, Carter et ses amis découvre des monstres gagnant en méchanceté et en grandeur. Bref, ce voyage "Par-delà les portes d'ivoire et de corne" (titre du second volume de la série), restera longtemps dans la mémoire des rares survivants. L'histoire est assez obscure et compliquée, mais on ne peut qu'admirer les dessins d'Ukropina.

"Randolph Carter" (tome 2), Soleil, 56 pages, 15,95 € 

dimanche 16 mars 2025

Romans policiers - Des employées envahissantes dans "La Nounou" et "Dream Girl"

Une nounou dans le roman d'Evelyn Piper et une infirmière dans celui de Laura Lippman: quand les employées de maison deviennent de véritables cauchemars.


Bien que parus à plus de 60 ans d'écart, ces deux polars américains ont quelques points en commun. Dans La nounou d'Evelyn Piper (paru aux USA en 1966), la femme chargée d'éduquer l'enfant d'un riche couple semble exemplaire dans sa mission. Mais alors pourquoi le jeune Joey a-t-il si peur d'elle ? De la même façon, l'infirmière de nuit chargée de veiller sur Gerry, célèbre écrivain riche à millions grâce au succès de son roman Dream Girl, immobilisé après une chute, semble moins bête qu'elle s'échine à le faire croire. Deux employées qui vivent chez leur patron, devenues intimes, indispensables. Mais quel est leur but exactement ? Des relations complexes devenant au fil des chapitres de plus en plus anxiogènes.

La nounou fait partie de ces romans noirs ciselés comme un bijou de luxe. Evelyn Piper signe un polar où la paranoïa est en permanence sous-jacente. La faute à cette nounou anglaise au service de la famille depuis des décennies. Elle se charge de l'éducation de Joey. Un petit garçon de 6 ans qui redoute revenir à la maison après un séjour dans une clinique psychiatrique. Accidentellement, il a tué son petit frère. Quand il prétend que la nounou lui en veut, ses parents, son médecin et les voisins n'y croient pas. Le lecteur, lui, se doute que l'enfant n'est pas fou et qu'au contraire la vieille fille est bizarre. Joey va-t-il convaincre quelqu'un, a-t-il une chance de s'en sortir ? Le roman, sous une forme très classique (un peu démodée même), amène le chaud dans une ambiance glaciale. 

Paranoïa aussi pour Gerry Andersen, l'écrivain au centre du roman Dream Girl de Laura Lippman se déroulant dans un appartement au sommet d'une tour à Baltimore. Gerry est romancier. Un vieil intellectuel qui regrette ces années 80 et 90 quand tout semblait permis. Il vient de chuter dans l'escalier. Jambe cassée, le voilà immobilisé pour plusieurs semaines. 

Gerry va devoir remettre son quotidien entre les mains de son assistante, une jeune étudiante fan de ses écrits et une infirmière de nuit, qui passe son temps à regarder des niaiseries à la télé. Gerry, marié trois fois, récemment séparé et qui vient d'enterrer sa mère. Un homme amorphe, ayant perdu l'inspiration, étonné quand il reçoit un coup de fil d'une certaine Aubrey. Elle prétend être la femme qui lui a inspiré le personnage de son best seller. Et lui réclame la moitié de sa fortune. Qui est cette Aubrey ? Ne devient-il pas sénile et un peu fou, comme sa mère ? Ni son assistante, ni l'infirmière ne se souviennent de ces appels. 

Ce thriller, à l'intrigue particulièrement tordue, se transforme parfois en jeu de piste littéraire. L'occasion de découvrir les dessous d'un milieu pas toujours très net. C'est un des atouts de ce thriller écrit dans un style fluide et savant, comme quoi l'intelligence, parfois, devient contagieuse.

« Dream Girl », Laura Lippman, Actes Sud, 368 pages, 22,80 €

« La nounou », Evelyn Piper, Denoël, 280 pages, 22,50 €

samedi 15 mars 2025

Polar - « Python » piquant sous la plume de Sébastien Gendron

Ce roman intitulé « Python » est le second de la série de Sébastien Gendron modestement baptisée  « Le grand livre des animaux ». Après le chevreuil, vision hallucinée de la campagne française, place à ce python venu semer le trouble dans le lotissement trop calme d'une ville moyenne française. Le serpent ne fait que de la figuration, le centre de l'attention est occupé par Constance, mère d'Hippolyte, 5 ans. Le portrait en miniature de son père, un sale con puissance mille. Constance n'en peut plus. Elle envisage de disparaître, abandonnant sa famille pour se cacher en Inde. Mais comme c'est Sébastien Gendron qui est aux manettes, tout dérape très vite. Un dentiste est assassiné, le mari de Constance meurt d'un AVC, un drôle d'ouvrier transforme une piscine en bunker... Un roman noir d'une méchanceté absolue, du pur esprit Hara-Kiri : bête et méchant. Assez jouissif aussi pour le lecteur qui s'ennuie dans son quotidien morne.

« Python » de Sébastien Gendron, Gallimard, 336 pages, 20 €

vendredi 14 mars 2025

BD - Tous les rieurs se tournent vers l'Ouest

Allergiques au western, cette BD va peut-être vous réconcilier avec le genre.  Manichéen, plein de bons sentiments et de violence gratuite, le western est la nouvelle tragédie pour certains. Un tissu de clichés pour d'autres. Les seconds vont donc se précipiter sur cette parodie championne de l'absurde. Olivier Supiot au scénario et Damien Geffroy au dessin proposent donc le second recueil d'histoires courtes. Des récits prépubliés dans Fluide Glacial, ce qui donne une idée du pourcentage d'humour dans les planches. 

Pour lier ces petits contes abscons, les auteurs ont pondu quelques pages et dessins de liaison mettant en scène un certain Starwild Ranger, un cowboy masqué, amateur de duels et de belles pépées. Un Ranger aujourd'hui à la retraite, grabataire et cloué dans son fauteuil roulant (qu'il prend pour un mustang !). Il tente de séduire (trousser à la hussarde exactement), l'aide soignante qu'il prend pour Suzie, une de ses conquêtes de quand il était jeune et vigoureux. En fait il s'adresse à Micheline qui a bien du mérite de supporter les délires du vieux. 

Entre une soupe et un suppositoire (on vous passe le changement de couches), Starwild raconte l'histoire du trappeur Kevin Croquette, un Canadien qu'il ne faut pas confondre avec Davy Crockett, de Charlie, pistolero impitoyable très à cheval sur l'hygiène ou du soldat Carrington, pris en défaut dès sa première mission chez les Indiens. Quelle idée aussi de fumer un calumet de la paix rempli d'herbes hallucinogènes. 

Des récits courts, de quatre pages maximum, qui parfois auraient pu contenir dans une seule planche de gag. Mais ce serait dommage car cela permet à Damien Geffroy de développer son graphisme. Il soigne ses planches, les décors sont dignes d'un Giraud ou d'un Hermann. Mais côté "héros", c'est plutôt du gros nez rigolo. Une opposition qui donne aussi tout son charme à une BD portant la parodie du western à son summum.

"Les cowboys sont toujours à l'Ouest" (tome 2), Fluide Glacial, 56 pages, 15,90 €

Retrouvez ici la critique du tome 1       

jeudi 13 mars 2025

Récit - Jean-Noël Pancrazi pleure sa sœur


Retour à Perpignan pour Jean-Noël Pancrazi. L'écrivain semble inexorablement attiré par la ville de son enfance. Cette fois il quitte Paris pour soutenir sa sœur, Isabelle, qu'il aime tant. Elle a préféré rester dans la région et vit toujours au Moulin-à-Vent. Mais plus pour longtemps : un cancer est en train de tuer à petit feu. 

Ce sont ces derniers instants, dans la dignité et la force, que l'écrivain couche sur le papier. Il se souvient de leur enfance en Algérie, des combats de sa sœur, de sa vie si active dans le département. Cela donne quelques jolis passages sur la vitalité du cinéma Castillet, « le plus beau cinéma d'art et d'essai dont la programmation l'emportait sur tous les autres » ou les rencontres littéraires organisées dans la nouvelle librairie de Port-Vendres. 

Un texte tendre et charnel, universel face à la mort. 

« Quand s'arrêtent les larmes », Jean-Noël Pancrazi, 128 pages, 17 €

Science-fiction - Le confinement de l'apocalypse

Et si le confinement avait mal tourné ? Sur cette interrogation, Eliott de Gastines imagine une France qui plonge dans le chaos. Un cauchemar raconté dans « La frontière sauvage ».

La Normandie, ses vaches, sa quiétude, ses vallons verdoyants, ses fermes isolées... son califat de Lisieux. Eliott de Gastines, en décrivant cette France d'après confinement qui tourne mal, ne fait pas dans la dentelle. Au contraire il force le trait dans l'horreur, le désordre, la violence. Les 20 premières pages ont tout du roman de confinement. Eliott et sa compagne, Florence, vivent dans un appartement d'une petite ville de Normandie. Quand un virus fait son apparition en Chine puis en Italie, ils ne s'inquiètent pas. Quand le gouvernement décrète le confinement, ils en rigolent.

Mais dans ce roman d'anticipation, les fake news vont changer la perception de la pandémie. Une mutation rendrait le virus plus virulent. Plus mortel aussi. Le droit de retrait est invoqué dans la santé, la sécurité, le commerce. Le pays se dérègle, sombre dans l'anarchie. Certains en profitent, se transformant en pilleurs-tueurs-violeurs. Eliott et Florence fuient dans les bois alentours. Et tombent, au bord d'une rivière, sur la nouvelle réalité de la Normandie : « Sur la grève s'entassait un amas de corps impossibles à dénombrer. On pouvait clairement distinguer dans ce tas partiellement carbonisé des membres, des bouts de vêtements en tous genres, des visages figés dans un cri, d'autres paisibles à jamais. (…) Des corps de jeunes enfants, là les courbes d'une femme en petite tenue, ici ce qui ressemblait à des notaires de province ramenés en cubes les chevilles par-dessus les épaules. » Le roman bascule dans l'horreur. Bien que peu adapté à la survie, le couple va passer un été relativement tranquille dans un pigeonnier perdu dans une vallée.

Aux premiers froids, face à la difficulté, ils feront le choix de la sécurité en demandant refuge au califat de Lisieux, enclave musulmane où Eliott, grâce à son talent en calligraphie, va devenir essentiel dans la propagande du « ministère de l'information ». Ce semblant de sérénité (au coût exorbitant : conversion à l'Islam le plus radical, accepter d'avoir des esclaves) ne durera pas longtemps. Car la vision d'Eliott de Gastines, radicalement pessimiste, ne nous laisse que peu d'espoir si par malheur sa fiction devenait réalité. Il y a un peu d'humour dans ce roman enlevé, mais le ton est avant tout triste et nostalgique. Comme pour mieux nous faire prendre conscience combien nous vivons dans un monde privilégié, loin de tout danger mais incapables de profiter de ce bonheur simple.

« La frontière sauvage » d'Eliott de Gastines, Albin Michel, 320 pages, 21,90 €

mercredi 12 mars 2025

Polar - Policière contre marionnettiste

Helen Grace, policière anglaise de Southampton imaginée par M. J. Arlidge, doit affronter sa hiérarchie et sa base pour tenter de sauver des adolescentes transformées en marionnettes sexuelles.

En Angleterre comme en France, les pontes de la police nationale apprécient de pouvoir communiquer après d'éclatantes réussites. À Southampton, dans le sud du pays, les trafics de drogue se transforment en guerre des gangs. Comme à Marseille, les règlements de compte se multiplient. La dernière fusillade qui a coûté la vie à un jeune convoyeur d'argent liquide tiré de la vente de drogue s'est déroulée en plein quartier résidentiel. Il faut donc rapidement trouver les auteurs de l'attaque pour rassurer la population. Comprenez les électeurs...

Helen Grace, enquêtrice très solitaire (et efficace) du commissariat, est elle aussi mobilisée. Sur le terrain, elle interroge ses indics mais se désintéresse rapidement de l'affaire. Le matin même, elle a été très touchée par le cri de détresse d'une mère. Sa fille, Naomi, a disparu depuis la veille. Une adolescente en rupture. Si la hiérarchie d'Helen lui demande de ne pas s'investir dans une simple fugue, le sixième sens de la policière d'élite la pousse à désobéir. Alors que la base est sur les dents à la recherche des tireurs, elle demande à plusieurs enquêteurs de se concentrer sur le cas Naomi. Rapidement, beaucoup trouvent ce travail inutile.

M. J. Arlidge, dans ce nouvel épisode des aventures d'Helen Grace, place à nouveau son héroïne en fâcheuse posture. Cette fois elle risque la mise à pied pour insubordination. Le lecteur sait pourtant qu'elle a raison. Car entre les chapitres consacrés à l'enquête, l'auteur relate le cauchemar vécu par la jeune fille. Enfermée dans une cave, enchaînée, elle est transformée en objet sexuel par un ravisseur qui filme son calvaire, obéissant aux ordres de voyeurs payant cher pour ce spectacle abominable.

Le roman devient palpitant car en plus de tenter de découvrir qui est le ravisseur et tortionnaire, le lecteur craint pour la vie de la captive. Sans oublier les risques encourus par Helen. Sur le terrain mais également dans les bureaux du commissariat, quand ses chefs veulent la mettre sur la touche après les récriminations et plaintes des agents sous ses ordres. Et comme le romancier ose tout, le dénouement sera étonnant à plus d'un titre et annonce une suite encore plus déstabilisante pour les fans.

« Ainsi font font font » de M. J. Arlidge, Les Escales, 480 pages, 23 €

mardi 11 mars 2025

BD - Star Naze, parodie et gags intergalactiques

Qui aime bien, châtie bien ! Ced, le scénariste de ce recueil de gags, a sans doute vu des dizaines de fois chaque épisode de la saga des Star Wars. Sans compter les séries et autres dessins animés qui animent sans cesse la franchise (ne manquez pas la ressortie au cinéma, le 24 avril 2025 à l'occasion des 20 ans, de l'épisode III, La revanche des Sith). 

Christo, le dessinateur, a lui aussi visionné plus que de raison les films de Georges Lucas. Résultat ce sont deux fans, amateurs éclairés et véritables spécialistes qui se permettent les pires blagues sur cet univers légendaire. 

Dans "Star Naze", la version parodique, tous les personnages ont un côté obscur parfaitement caché. On découvre ainsi d'où provient la manie qu'a Yopla d'inverser verbe, sujet et complément. Et les graves conséquences que cette dyslexie a parfois. De Luc à Kador (version canine de Dark Vador ?) en passant par Yann Tousseul ou Klorokin (allusion à l'actualité dans le jeu de mot le plus drôle de la galaxie), vous rirez rien qu'en découvrant le nouveau nom des héros. 

Quant aux situations, entre violence et sexe, il y a tout ce que le vrai Star Wars laisse deviner sans jamais en parler et encore moins le montrer. Enfin vous risquez, comme moi, vous demander longtemps pourquoi l'ordre des Jedi est devenu dans la BD l'ordre des Jedognon. Un conseil, il faut le prononcer à haute voix pour comprendre l'astuce qui vous fera pleurer de rire.

"Star Naze", Jungle, 128 pages, 15 €

Science-fiction - Avenir radieux dans "Terra Humanis" de Fabien Cerutti

Les auteurs de science-fiction nous proposent souvent une vision sombre de l'avenir. Comme si notre perte était inéluctable. Pour conjurer ce sort, Fabien Cerutti propose une version radieuse de ces prochaines décennies. Car en utopiste indécrottable, il est persuadé qu'il est encore temps de sauver notre environnement. Comment ? Plongez dans « Terra Humanis » pour découvrir ses solutions. Un roman qui court sur plus d'un siècle, de la prise de conscience de quelques scientifiques à des découvertes majeures et quelques efforts pour réduire notre course en avant.

Tout change quand un couple, Rebecca et Luc, prennent le pouvoir en France, mobilisent la population sur leur programme écologiste et parviennent à entraîner d'autres pays émergents. Le changement est lent, plein d'embûches, mais efficace. Un texte résolument positif et optimiste, à l'opposé de la triste « écologie punitive », épouvantail des bonnes volontés.

« Terra Humanis » de Fabien Cerutti, Folio SF, 384 pages, 10 €