lundi 6 février 2023

De choses et d’autres - Exosquelette au boulot

Je parle souvent, ici, de conquête de l’espace, de réalité virtuelle, d’avancées technologiques en développement et même, parfois, d’exosquelettes. Mais au moins, je précise que ce ne sont que des possibilités, si la recherche et le progrès continuent sur leurs lancées.

D’autres ont moins de scrupules. Comme François Patriat, ancien élu socialiste, rallié à la Macronie. Il a justifié, sur un plateau télé, le recul, jusqu’à 65 ans, de l’âge légal de la retraite par l’utilisation d’exosquelette. Selon cet élu de profession (il a une formation de vétérinaire, mais siège à l’Assemblée nationale ou au Sénat, depuis la vague rose issue de l’élection de François Mitterrand, en 1981), les métiers sont moins physiques, désormais, car, par exemple, les couvreurs, les maçons ou les déménageurs, bénéficient du renfort d’un exosquelette.


Cette machine, que l’on porte, comme un costume, décuple les forces. Il y en a dans les films de science-fiction. Mais le plus souvent, pour des militaires, rarement pour les travailleurs.

J’en ai la preuve visuelle depuis deux jours. Un artisan refait la terrasse de la maison. Étonnamment, il n’a pas d’exosquelette. Il casse le vieux carrelage à la pioche, descend les gravats dans un seau, à la main, et monte le ciment à la pelle. Mais pour François Patriat, les exosquelettes semblent aussi accessibles que des préservatifs pour les jeunes Français de moins de 25 ans ou les sacs de billets de banque pour les députés européens.

Bref, ce représentant du peuple, avant de sortir des énormités, en public, devrait un peu plus aller voir comment cela se passe sur les chantiers. Et peut-être réviser son avis sur l’âge de la retraite et la pénibilité de certains métiers.

Billet paru en dernière page de l’Indépendant le mercredi 14 décembre 2022

De choses et d’autres - Quel est votre xénogenre ?

J’avoue, vieux baby-boomer honni par les jeunes, j’ai eu un peu de mal à maîtriser le concept de genre autre défini par l’article « iel ». C’était très abstrait pour moi qui n’avais jamais croisé dans la vraie vie que des hommes ou des femmes. Quelques films ou séries télé plus tard où des iels ont des rôles importants, je ne tombe plus des nues. Je progresse mais visiblement je n’ai compris qu’une toute partie de la problématique.

Au travers d’une vidéo repérée sur le net, le xénogenre m’a fait ouvrir les yeux… comme des billes de billard. Un être humain (soyons prudents), doté d’une petite moustache, de trois poils au menton, d’un percing dans le nez, de grosses lunettes rondes, de cheveux verts et d’énormes bagues à tous les doigts explique face caméra ce qu’est le xénogenre.

Pour simplifier, on ne s’identifie pas par un genre mais en fonction de son ressenti. Il (ou elle ou iel, je donne ma langue au chat (qui peut également être un xénogenre)) donne deux exemples : xénogenre renard (ok, on se sent l’âme d’un renard, ça peut être sympa et mignon un renard) et xénogenre flaque de couleur. Ce dernier cas me paraît plus compliqué à avaler. Certes ses cheveux verts lui permettent de ressembler en partie à des couleurs, mais pourquoi flaque ?

En fait on est tous un peu xénogenre d’une certaine façon. Animal, sensation ou concept, sauriez-vous associer ces personnalités qui ont fait l’actualité de ces derniers jours avec leur possible xénogenre ? Messi, Darmanin, Pradié, Mélenchon, Dussopt. Vous avez le choix entre : voix éraillée à force de faire des mots croisés, 12 points de moins, diplodocus, des convictions assorties d’entêtement et lucarne magique.

Billet paru en dernière page de l’Indépendant le lundi 20 février 2023

dimanche 5 février 2023

Polar - Une nonne détective au Mexique

Les détectives amateurs se recrutent dans tous les milieux. Oscar de Muriel, romancier mexicain, place la barre assez haut en imaginant les enquêtes menées par Sœur Juana. Une nonne, ayant véritablement vécu au Mexique, cloîtrée dans un couvent dans le Mexico du XVIIe siècle. Le premier de ces mystères à résoudre s’intitule Mort au couvent et se déroule presque exclusivement dans ce couvent de San Jeronimo de sinistre mémoire. Un polar historique très dépaysant, édifiant sur les mœurs de l’époque avec des figures féminines très différentes mais avec un point commun : la volonté de s’affirmer et d’acquérir un semblant de liberté dans un monde outrageusement dominé par les hommes. 

Avant de découvrir ce qui se passe entre les murs du couvent, l’auteur présente longuement les deux autres protagonistes de la série : Alina, jeune fille de bonne famille et Matea, sa domestique d’origine indigène. La première est un poids pour sa grand-mère. Poids financier. Pour la marier, elle devrait débourser une grosse dot. La vieille radine préfère donc la placer dans ce couvent, grosses économies en vue. Pour Alina c’est un cauchemar. Car elle va perdre sa liberté, ne plus avoir accès à ses livres et être séparée de son frère bien-aimé. 

 Pourtant, une fois arrivée à San Jeronimo, elle révise son jugement en découvrant l’intelligence et l’ouverture d’esprit de la nonne poétesse Sœur Juana. Cette dernière va prendre Alina sous sa protection et la transformer en adjointe d’une rare efficacité pour résoudre les crimes commis à l’intérieur du couvent.

 Éviscérée dans l’église

Une sœur a été découverte assassinée sur l’autel de la chapelle par Matéa  : « il régnait dans l’église la même odeur que dans les abattoirs de l’hacienda. Sur le maître-autel, éclairé par deux cierges, Sœur Filipa gisait toujours, cerclée d’une immonde flaque qui avait imbibé ses vêtements. […] On avait découpé le torse de la religieuse comme celui d’une bête, déchirant ses habits, sa peau et sa chair d’un seul tenant. Cette tranchée couverte de sang coagulé lui donnerait des cauchemars jusqu’à la fin de ses jours. » 

Qui a tué la sœur ? Est-ce le même tueur qui, un an auparavant, a trucidé une domestique ? Sœur Juana enquête discrètement, avec la menace d’être repérée par les inquisiteurs et conduite sur le bûcher. En toute discrétion, elle va chercher des indices, sollicitant la vivacité d’esprit d’Alina et la curiosité de Matéa pour dénouer l’affaire. Le tout sans perturber la vie réglée des nonnes car « dans le grand cloître, la vie conventuelle suivait son cours avec un stoïcisme inouï. 

Personne n’aurait soupçonné qu’à peine deux jours auparavant une religieuse avait été assassinée à cet endroit. Peut-être était-ce là le secret de la longévité des ordres ecclésiastiques ? »Une première enquête rondement menée par les trois détectives mexicaines avant de nouvelles aventures, toujours dans ce Mexique où la puissance colonisatrice impose sa civilisation à des indigènes ramenés au simple statut d’esclaves. A nom de la reine… et de Dieu.

« Mort au couvent » d’Oscar de Muriel, Presses de la Cité, 16,90 €


DVD et blu-ray – Quand le Petit Nicolas rencontre ses deux papas


Moins connu qu’Astérix, le Petit Nicolas est pourtant le personnage de fiction que René Goscinny chérissait le plus. Dessiné par Sempé, le petit garçon redevient d’actualité avec la sortie en DVD et blu-ray chez M6 Vidéo du dessin animé tiré de son univers.

Les réalisateurs, Amandine Fredon et Benjamin Massoubre, n’ont pas voulu signer une simple adaptation des nombreuses histoires publiées. Avec la complicité d’Anne Goscinny, ils ont imaginé que le petit personnage quitte la feuille de papier pour aller à la rencontre de ses deux papas. On découvre ainsi les secrets de la fabrique de livres pour la jeunesse.

Une animation fidèle au style de Sempé et qui donne à découvrir deux créateurs français talentueux. Le film, qui est nommé aux prochains Césars dans la catégorie animation, s’adresse autant aux petits qu’aux grands. Alain Chabat et Laurent Lafitte prêtent leurs voix à Goscinny et Sempé.

Si le DVD n’offre pas de bonus, le blu-ray collector ravira les fans de cet univers. Vous pourrez découvrir un livret de 20 pages ainsi qu’un long documentaire, De la planche à l’écran, avec interviews d’Anne Goscinny et des réalisateurs retraçant l’histoire du Petit Nicolas.

De choses et d’autres - Snoopy, chien lunaire

25 jours dans l’espace, un petit tour derrière la Lune, une escapade à un demi-million de miles de la Terre (record battu), puis retour dans notre atmosphère lundi soir : la première mission d’Artemis de la Nasa est une éclatante réussite.

Ce vol n’était pas habité. Ou du moins, il n’y avait pas d’astronaute en chair et en os. Mais, comme les Russes qui avaient testé leur premier lanceur avec une chienne à l’intérieur (la brave Laïka, sacrifiée sur l’autel de la science spatiale), les Américains ont placé un chien dans Artemis.

NASA

Que les amis des animaux se rassurent, le chien n’était pas vivant, juste une peluche du célèbre Snoopy. Dans une mini-combinaison, identique à celle des futurs membres d’équipage d’Artémis, Snoopy était dans la cabine, comme testeur d’apesanteur.

Les caméras l’ont enregistré, en train de flotter, durant tout le trajet. Le célèbre beagle, qui avait tendance à se prendre pour un pilote de chasse de la première guerre mondiale, sur le toit de sa niche, n’est pas un néophyte spatial.

D’autres peluches Snoopy ont déjà séjourné dans la station spatiale. Mais cette fois, il était seul aux « commandes » et tous les honneurs lui reviennent. Même si, en réalité, il n’était pas tout à fait seul dans la capsule Orion : quatre figurines Lego étaient aussi dans les soutes.

Mais là, il s’agit clairement d’une opération commerciale, pour promouvoir les nouvelles boîtes de jeu de construction de la base de lancement d’Artemis. Un cadeau pour les plus jeunes, qui pourrait susciter des vocations. Si ça se trouve, dans 25 ans, un des bénéficiaires de ce jouet s’envolera véritablement à bord d’Artemis, version 4, pour vivre une paire d’années sur la Lune avant de partir coloniser Mars.

Billet paru en dernière page de l’Indépendant le mardi 13 décembre 2022

Cinéma - Tragique amour de jeunesse dans “Arrête avec tes mensonges”

Doit-on oublier son premier amour pour profiter des suivants ? Surtout s’il n’a duré que quelques mois. Intenses, beaux et épanouissants. Mais si courts. Et lointains aujourd’hui qu’on a plus de 50 ans. 

Cette question, Stéphane Belcourt a dû se la poser des milliers de fois durant son existence. Cet écrivain français, spécialiste des romans sentimentaux, ouvertement homosexuel, a tout fait pour effacer de sa mémoire l’image de Thomas Andrieu, son camarade de lycée, son amant. Mais le fantôme du jeune homme le hante encore et toujours.

Aussi, quand il reçoit la proposition d’un grand groupe de cognac de retourner dans son village natal, au cœur du vignoble, pour y prononcer un hommage, il accepte. Avec sans doute, la secrète envie de retrouver Thomas, savoir ce qu’il est devenu.

Les choix de la jeunesse

Adapté de la propre histoire de Philippe Besson, publiée dans le roman du même nom chez Julliard, Arrête avec tes mensonges d’Olivier Peyon est d’une sensibilité à fleur de peau. Un peu comme Stéphane, personnifié par un Guillaume de Tonquédec à mille lieues de ses rôles comiques. Il redoute ce retour au pays de son amour de jeunesse. À juste titre car rien ne va se passer comme prévu.

Il croise dans le hall de l’hôtel un jeune homme, Lucas (Victor Belmondo). Il a le même nom que Thomas. Logiquement car c’est son fils, de passage lui aussi car installé aux USA. Stéphane va tenter de prendre des nouvelles de cet adolescent qu’il a tant aimé mais qui n’a jamais osé assumer son homosexualité, allant jusqu’à se marier et fonder une famille pour donner le change. L’émotion va monter d’un cran quand l’écrivain apprend que Thomas est mort l’an dernier. Envolé l’amour de jeunesse, terminée la nostalgie, place au chagrin et au deuil.

Pour raconter cette histoire émouvante, le réalisateur a fait le choix d’entremêler les époques. On passe sans transition, à plusieurs reprises, du Stéphane actuel, célèbre et qui a trouvé sa place dans la société, au lycéen de terminale, introverti, timide, déjà amoureux des mots et des beaux garçons. À l’époque, c’est Thomas qui fait le premier pas. Sans doute les scènes les plus délicates à filmer. Car cette attirance doit rester secrète. Mais dans la pénombre de la chambre de Stéphane ou les vestiaires de la piscine, ils font l’expérience des émotions fortes, de la fusion des corps, de l’exploration sans limite. Cela conforte Stéphane dans ses choix. Trouble un peu plus Thomas, coincé entre ses véritables attirances et cette image de normalité que sa famille attend de lui, d’autant qu’il est issu d’un milieu modeste. Un beau film sur les choix arrêtés dans sa jeunesse et ses conséquences une fois adulte.

Film français d’Olivier Peyon avec Guillaume De Tonquédec et Victor Belmondo, Guilaine Londez, Julien De Saint-Jean, Jérémy Gillet

 

samedi 4 février 2023

DVD et blu-ray – Emmanuel Mouret le sentimental

Simon (Vincent Macaigne), est un homme marié. Quand il rencontre Charlotte (Sandrine Kiberlain) à une soirée, il lui parle essentiellement de son épouse et de ses enfants. Cela ne l’empêche pas de rappeler et de lui donner rendez-vous dans un bar, un soir. Ils boivent, discutent, boivent beaucoup, discutent encore plus et, comme une évidence, finissent dans le lit de Charlotte.

Une liaison passagère qui va durer et même se multiplier avec l’adjonction d’une troisième personne.

Le dernier film d’Emmanuel Mouret, en vidéo chez Pyramide, parle donc d’amour. Comme toujours. Un grand sentimental ce cinéaste.

Sensible et toujours à l’affût des nouvelles pratiques des couples de demain. En bonus, un long entretien avec le réalisateur ainsi que le court-métrage Un zombie dans mon lit.

De choses et d’autres - Combien de cui-cui ?

Si les abeilles disparaissent de la planète, toutes les autres vies se retrouveraient en sursis. Sans abeilles, plus de fruits. Sans fruits, 75 % de la faune mondiale se retrouve affamée. Notamment les oiseaux. Des espèces déjà en danger, selon les comptages réalisés ces dernières années, en France.

Combien de cui-cui reste-t-il dans notre beau pays ? Pour y répondre, tous les possesseurs d’un jardin étaient appelés, ce week-end, à compter les volatiles y vivant. Je n’ai pas de jardin, mais j’avais quand même la chance d’offrir un beau refuge pour certains passereaux de nos villages.


Pas de jardin donc, juste une petite cour bétonnée, mais agrémentée d’un petit carré de terre dans lequel j’ai planté un bougainvillier. En quatre ans, bien protégé du nord, exposé au sud, le plan de 15 cm a proliféré. Des dizaines de branches qui montent jusqu’au niveau de la terrasse, offrant un enchevêtrement parfait pour permettre à des dizaines de moineaux de se protéger en hiver, se chamailler au printemps, se rafraîchir en été.

Mais en raison de travaux sur la terrasse, les artisans ont dû couper les hautes branches du bougainvillier. Plus de moineaux à observer du salon.

Reste les pigeons. Les fameux pigeons que le voisin tente infructueusement de chasser de son hangar agricole ouvert. Son installation qui diffuse à longueur de journée l’enregistrement de cris de geais apeurés et de rapaces en chasse n’a plus aucun effet sur les indésirables ramiers. Ils squattent de nouveau le bâtiment, sourds à ces messages.

Par contre, de notre côté, la bande-son qui revient incessamment a tendance à nous rendre fous dès qu’on ouvre les fenêtres pour profiter des quelques rayons de soleil hivernal.

Billet paru en dernière page de l’Indépendant le mercredi 1er février 2023

De choses et d’autres - Le mois des Rois

À quoi servent les députés du Rassemblement national ? Interrogation légitime pour les électeurs des dernières législatives, qu’ils aient voté ou non pour l’extrême droite. En politique, depuis toujours, il y a les promesses avant le vote et la réalité après. Un théorème valable aussi pour les députés victorieux en juin avec la bobine de Marine Le Pen sur leurs tracts malgré leurs promesses de ne pas faire comme les autres.

On a en partie la réponse à la question. Si le RN a déposé cette semaine une motion de censure contre le gouvernement d’Élisabeth Borne, cela n’a pas empêché ses députés de voter parfois avec la majorité (projet de loi sur le pouvoir d’achat).

Mais le RN se distingue surtout par les sujets proposés. Ainsi des députés du Rassemblement national viennent de déposer une proposition de loi qui risque de changer l’avenir culinaire de la France. Un seul article dans cette loi, particulièrement explicite : interdiction de vendre des galettes des Rois avant le 2 janvier et après le 31 janvier. A la base, c’est pour défendre les boulangers traditionnels.

En réalité, je suspecte une volonté de faire le buzz à moindres frais. Les élus expliquent qu’ils se sont inspirés du beaujolais nouveau, qui n’est mis en vente qu’à partir d’une certaine date.

Si par un incroyable hasard la loi était adoptée, j’imagine déjà la descente des forces de l’ordre dans mon supermarché local, la veille de Noël, pour saisir des galettes des Rois illégales. Et l’article en page faits divers qui vantera « le coup d’éclat de la police qui saisit 58 kilos de galette des Rois ».

Ce serait encore plus croquignolesque si entre-temps d’autres députés (un peu plus à gauche eux…), obtenaient la légalisation du cannabis.

Billet paru en dernière page de l’Indépendant le vendredi 17 février 2023

vendredi 3 février 2023

Série télé - Renaissance en Alaska pour Hilary Swank sur Disney+

Une journaliste américaine en difficulté retourne sur le terrain, en Alaska, pour redorer son blason. Une série sur Disney+ avec Hilary Swank en vedette. 

Diffusée au rythme d’un épisode par semaine depuis 15 jours, Alaska Daily a pour vedette Hilary Swank. La comédienne américaine, découverte dans Boys Don’t Cry (premier Oscar) puis Million Dollar Baby (seconde statuette…), porte cette série en huit épisodes proposée par Disney +. Elle y interprète le rôle d’Eileen Fitzgerald, une journaliste vedette de la presse écrite new-yorkaise. De celles qui révèlent les scandales et font tomber les puissants.

Au début du premier épisode, on la voit boucler une enquête à charge contre un général de l’armée américaine Mais pour une fois, sa principale source l’a manipulée. Le journal la lâche. Quelques mois plus tard, sans boulot, Eileen reçoit une proposition d’un vieil ami : rejoindre la petite rédaction que quotidien Alaskan Daily. Avec un but : enquêter sur une vague de disparition de femmes autochtones.

Si au premier abord, la journaliste un peu trop sûre d’elle est assez détestable (elle harcèle ses collaboratrices comme le pire macho formé avant la vague #MeToo), on découvre ses failles et sa profonde solitude. Les journalistes locaux, notamment ceux qui sont originaires de l’État du grand Nord américain, sont méfiants. Son efficacité et surtout sa façon de toujours aller de l’avant malgré les difficultés vont finalement lui permettre de s’intégrer dans la rédaction.

Une série prometteuse qui développe en toile de fond deux thématiques finalement assez universelles : la violence contre les femmes et les difficultés de la presse écrite locale face aux réseaux sociaux et leur manque d’analyse.