lundi 20 octobre 2014

BD : Le débarquement d'Alix


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Alix, Gaulois passé au service de Rome, a survécu à son créateur Jacques Martin. Comme pour Blake et Mortimer, plusieurs équipes se succèdent pour prolonger cette série historico-réaliste. Le 33e titre de la collection conduit le héros sur Britannia, île sauvage et réfractaire aux bienfaits de l'empire romain. César, la Gaule quasi pacifiée, décide d'envahir l'île si proche et si lointaine à la fois. Il embarque dans son armada Alix, Enak et un chef celte chassé du pouvoir par le « méchant » de l'album, Cassinos. Intrigue complexe avec traitrise, double jeu et guet-apens dans un album tout à fait dans la lignée des premiers titres de la saga. Mathieu Bréda au scénario mélange avec bonheur véritable histoire et faits romancés. L'Angleterre est déjà présentée comme une entité à part dans cette Europe romaine sans frontières. Résister aux envahisseurs de toutes sortes semble déjà ancré dans les gènes de ces tribus celtes désunies, sauf quand l'invasion menace. Pour le dessin, on retrouve Marc Jailloux qui avait placé la barre très haut avec sa première incursion dans l'univers d'Alix. La réussite est évidente, « Britannia » semblant véritablement avoir été dessiné par Martin il y a 30 ans...

« Alix » (tome 33), Casterman, 10,95 €

dimanche 19 octobre 2014

BD : Fatale et Perico, histoires de femmes en cavale

L'une veut échapper à une vie de prostitution à Cuba, l'autre à un passé de femme battue. Leur point commun : elles sont trop belles pour des hommes sans cœur.
fatale, perico, berthet, hautière, dupuis, dargaud, manchette, cabanes, headline« Fatale », polar de Jean-Patrick Manchette paru en 1977 est peut-être le plus sombre et nihiliste des romans de l'écrivain trop tôt disparu. Doug Headline en signe l'adaptation et Cabanes les dessins. Un récit au long cours de 130 pages avec des airs de Simenon pour la description des notables de banlieue et de roman noir américain pour le personnage d'Aimée. La jeune femme aux cheveux noirs apparaît dès les premières pages. Une partie de chasse entre amis. L'un d'entre eux s'isole. Aimée arrive, lui sourit, le tue. Dans le train de nuit qu'elle prend dans la foulée, elle change de tête. Blonde et bouclée, elle débarque à Bléville. Son bord de mer, ses industries agroalimentaires. Sous une couverture de riche veuve qui cherche une propriété tranquille, elle s'intègre à la bonne société de la cité. Industriels, médecin, notaire : elle les intrigue et devient l'amie de leurs femmes. Patiemment Aimée va tisser sa toile d'araignée pour tout connaître de leurs travers, grands et petits secrets. Alors elle pourra faire ce pour quoi elle est venue. La BD, fidèle au roman, est le portrait d'une femme dangereusement désespérée. Son passage à Bléville laissera des traces. Rouges et sanglantes...
fatale, perico, berthet, hautière, dupuis, dargaud, manchette, cabanes, headlineLa belle Livia est elle aussi au centre de « Perico », série écrite par Régis Hautière et dessinée par Philippe Berthet. Cette jeune Cubaine, après une enfance malheureuse, est vendue à un parrain de la drogue. Dans la première partie, elle profite de la fuite aux USA du jeune Joaquim, un employé du trafiquant, pour s'évader avec lui. Ils volent au passage une valise pleine de billets. La seconde partie du récit vient de paraître et se déroule entièrement aux USA, à la fin de ces années 50 où la corruption est partout. Le rêve américain aussi. Livia voudrait devenir actrice à Hollywood. Dans une belle décapotable, elle va traverser les States avec Joaquim en chevalier servant. Mais le rêve devient cauchemar... un trio de tueurs cubains, bénéficiant de complicités dans la police et les syndicats de routiers, va traquer les deux jeunes en cavale. Berthet, qui a désormais sa propre collection (Ligne noire), excelle dans ces décors rétros. Il revient un peu à ses premières amours, du temps du « Privé d'Hollywood » avec Bocquet et Rivière.
« Fatale », Dupuis, 22 euros

« Perico » (tome 2), Dargaud, 13,99 euros

samedi 18 octobre 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES : Les derrières de l'art

Énorme scandale jeudi après-midi place Vendôme à Paris. Dans le cadre de la Foire internationale d'art contemporain (FIAC), un artiste obtient carte blanche pour présenter l'une de ses œuvres. L'Américain Paul McCarthy y expose "Tree", une énorme structure gonflable toute verte, interprétation personnelle d'un arbre de Noël. Immédiatement, certains piétons sont interloqués et un homme a carrément agressé l'artiste. 
tree, vendome, mccarthy, plug, scandaleMais comment un sapin de Noël peut-il déchaîner une telle violence ? L'explication arrive un peu plus tard avec une campagne virale lancée par le Printemps Français, le mouvement hostile au mariage pour tous. Sous la photo de "Tree", cette légende : "Un plug anal géant de 24 m de haut vient d'être installé place Vendôme ! Place #Vendôme défigurée ! Paris humilié !"
Un "plug anal" ? Qu'es aco ? Je découvre alors qu'il s'agit d'un sextoy destiné à une stimulation locale vaginale ou anale, souvent "conservé pendant que l'utilisateur s'adonne à d'autres activités, voire en présence d'autrui" selon Wikipédia. La ressemblance est flagrante, l'artiste l'admet, mais il n'est pas encore né le géant qui pourra en profiter...
La directrice de la FIAC avance une explication cohérente : "A quoi sert l'art si ce n'est de troubler, de poser des questions, de révéler des failles dans la société ?"
De mon côté, je m'interroge. Mais comment se fait-il que les promoteurs de la famille classique "un papa, une maman" connaissent l'existence de cet ustensile. Pourquoi ne voient-ils dans la sculpture qu'une représentation sexuelle monumentale ? Freud a encore du boulot...

Cinéma : Lou, nouvelle coqueluche des ados

Julien Neel a adapté sa bande dessinée « Lou, journal infime » avec des « vrais personnages en viande ».


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Le premier film de Julien Neel a un petit air de ressemblance avec « Amélie Poulain ». Comme Jeunet, le dessinateur de BD qui passe pour la première fois derrière la caméra a entièrement recrée un quartier, une ville voire tout un univers avec de nombreuses références aux objets obsolètes, vieillots mais plein de charme. La faute à la mère de Lou (Ludivine Sagnier), adulescente assez irresponsable. Derrière sa grande frange et ses grosses lunettes rondes, elle ne sort quasiment plus. Elle passe ses journées vautrée sur un canapé à jouer aux jeux vidéo, ne tenant debout qu'en ingurgitant une quantité phénoménale de café. Lou (Lola Lasseron) elle, est du genre petite fille rêveuse. Très rêveuse. Elle a pris la manie d'observer les gens et de tout noter dans des carnets. Depuis son toit terrasse, avec sa meilleure amie Mina, elles observent la chambre du joli garçon. Un certain Tristan qui fait briller les yeux de Lou. Ce petit monde assez farfelu et très poétique est encore plus chamboulé quand Richard (Kyan Khojandi, le créateur de Bref pour son premier grand rôle au cinéma), baba cool à la peau de mouton, emménage dans l'appartement de l'autre côté du palier. Lou y voit immédiatement un possible petit ami à sa mère trop seule et malheureuse. Son plan se déroule à merveille, jusqu'à cette soirée pendaison de crémaillère. Richard et la maman sont effectivement sur la même longueur d'ondes. Mais il y a surtout le beau Tristan...



Beaucoup plus qu'une simple bluette d'adolescent, ce film a la grâce des albums de BD. Le dessinateur aux couleurs pastels et douces a été très exigeant dans la reconstitution de son univers de papier. Cela donne un ovni visuel où le moindre détail est soigné. Il s'est même payé le luxe d'intégrer des effets numériques dans la grande scène de combat au laser et des séquences en images de synthèse pour présenter l'univers de Sidéra, le personnage principal du roman en construction de la maman. Plein d'espoir, de tendresse et de justesse, ce film s'adresse avant tout aux jeunes filles. Mais les adultes feraient bien aussi d'aller le voir. A l'image de la grand-mère de Lou (Nathalie Baye), vieille casanière revêche, un contact prolongé avec l'univers de Julien Neel peut avoir un effet bénéfique sur vos humeurs.



Sur papier aussi

Lou, julien Neel, Glénat, sagnierA la base, Lou est une série de bande dessinée. Publiée dans le magazine Tcho ! De Titeuf, les gags et histoires courtes ont donné naissance à six albums publiés aux éditions Glénat. A l'occasion de la sortie du film, ces mêmes éditions Glénat proposent deux livres autour du long métrage. En premier lieu l'adaptation du film, avec quelques dessins de Julien Neel mais surtout une farandoles de photos et une mise en page très recherchée. Idéal pour revivre le film après son visionnage. En cadeau, en fin d'album, l'affiche officielle.
Lou, julien Neel, Glénat, sagnierPlus pointu (et cher), « Lou ! Journal d'un film » est un beau livre retraçant toute l'aventure du projet. De la première rencontre avec le producteur aux bruitages en postproduction, Julien Neel livre son processus de création. Une formidable immersion dans un univers fabriqué de toutes pièces, des bijoux de pacotille de Lou au costume de Mister Juice. Sans oublier les séquences en animation de Sidéra, la justicière intergalactique issue de l'imagination de la maman de la jeune héroïne. Un film, six BD et deux livres : l'univers de Lou est de plus en plus riche.
« Lou, journal infime », Glénat, 9,99 euros
« Lou, journal d'un film », Glénat, 30 euros.


vendredi 17 octobre 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES : La surbouffe

J'espère que vous avez bien terminé vos assiettes hier, pas laissé une miette de pain et saucé le jus. Le contraire eut été dommage alors que le ministère de l'Agriculture célébrait la journée nationale de la lutte contre le gaspillage alimentaire. Paradoxe de notre société dite évoluée, alors que des millions de personnes souffrent de la faim, on ne s'offusque pas de jeter à la poubelle quand on en a trop ou que le plat n'est pas à notre goût. Des goûts de riches...
Personnellement, je me fais un point d'honneur de manger tout ce qui m'est servi. Au grand désespoir de ma surcharge pondérale... et de ma femme. Cette dernière non plus ne quitte jamais un restaurant en laissant quoi que ce soit dans l'assiette. Mais elle, toujours aussi mince qu'à 20 ans, le fait pour nos chiens. Son immense sac regorge de poches en plastique. Elle y glisse gras et restes divers, idéaux pour accommoder savoureusement la gamelle des toutous.
La situation est différente quand nous allons (rarement) dans un "buffet libre". Enfin pour elle. Moi, j'engloutis tout, même ce que j'aurais clairement dû éviter (ce ragoût baignant dans le gras rance ou ces frites mollassonnes). Elle, systématiquement, a les yeux plus grands que le ventre. Et comme elle ne peut pas emporter le surplus (c'est carrément interdit à l'entrée), elle en laisse une bonne partie. Non sans en avoir glissé la moitié dans mon assiette.
Il va sans dire qu'un repas dans un buffet libre équivaut, pour moi, à l'absorption de trois milliards de calories... Mais au moins, je suis fier de ne pas avoir contribué aux 2,3 millions de tonnes de nourriture jetées par an par les restaurants et les commerces.

BD : la nouvelle humanité de Némésis


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Série de science-fiction débutée en 1997 aux défuntes éditions du Téméraire, Némésis a finalement été reprise par les éditions Soleil. Le scénario d'Ange était parfaitement servi par le dessin d'Alain Janolle. Mais arrivé au cinquième tome, le dessinateur cède sa place à Cifuentes pour dessiner le 6e et dernier volume de la série. Près de dix ans plus tard, Janolle reprend le train Nemesis et dessine à son tour la conclusion de cette histoire d'invasion extra-terrestre. La boucle est bouclée, la série plus cohérente. Aux prises avec des entités s'étendant sur les ¾ de la Terre, les derniers humains collaborent avec elles en fournissant des enfants. Le but : créer des hybrides entre la race humaine et ces aliens. Le personnage principal est toujours flic au FBI. Il collabore avec la Résistance mais veut rester au coeur du dispositif pour surveiller son collègue devenu dictateur absolu et surtout son fils, premier hybride réussi. Une histoire sombre qui se termine dans les dédales du temps.

« Nemesis » (tome 6), Soleil, 13,95 €

DE CHOSES ET D'AUTRES : Annabelle, la poupée de sang

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Annabelle. Retenez ce prénom. Dans quelques dizaines d'années, il fera frissonner juste à son évocation comme ses prédécesseurs Freddy ou Chucky. Le film d'horreur de John R. Leonetti n'a rien d'exceptionnel. Juste un parfait savoir-faire dans les moments de tension et un double personnage réellement effrayant : la poupée et la jeune fille à la tête penchée, visage masqué par ses longs cheveux.
Le film, à quelques jours d'Halloween, semble bien parti pour devenir l'un des gros succès de la fin d'année. Du moins, s'il survit au phénomène qui transforme chaque projection en chahut incontrôlable. Précédée d'une campagne virale très réussie sur les réseaux sociaux, Annabelle est devenue le rendez-vous incontournable pour se faire peur en groupe. Interdit aux moins de 12 ans, ce sont les adolescents qui font le succès du long-métrage. Plusieurs cinémas (Marseille, Strasbourg, Montpellier) ont préféré le déprogrammer face aux débordements. Durant la projection, une surenchère de cris, hurlements, gesticulations et jets de projectiles agite la salle. Comme si la poupée maléfique avait pris possession de l'esprit des spectateurs. Envoûtement prolongé parfois en dehors de la salle.
Face à ce déferlement de jeunes surexcités, les services de sécurité ont vite baissé les bras. Donc, pour la tranquillité des autres spectateurs, ceux qui préfèrent la poésie de Lou ou le mystère de Gone Girl, les exploitants ont préféré faire l'impasse sur le film. A grand regret : en cinq jours, Annabelle frôle déjà les 500 000 entrées...
En bonus internet, la bande annonce du film :

jeudi 16 octobre 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES : Jardins d'intérieur

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Cultiver n'est plus une question d'espace. Pas la peine d'avoir un jardin immense pour profiter de légumes maison. Un balcon, voire un garage, suffit.
La société "Terrasses & balcons" commercialise des packs prêt à pousser. Des briquettes de terreau, des sacs de plantation quelques graines et le tour est joué. Selon les dépliants, vous arrosez et "il ne reste plus qu'à regarder pousser les semences". Vous aurez le choix entre des herbes de Provence pour barbecue, des plantes du potager pour tables d'été (radis, tomates cerise, cèleri et fraises) ou encore de bonnes herbes pour tisane (Mélisse, camomille, menthe et mauve). Il faut au minimum un balcon ou un appui de fenêtre.
Mais si vous vivez en appartement, pourquoi ne pas passer au jardin intérieur hydroponique. Une chaîne de magasins propose toute une gamme de produits. Un point de vente vient d'ouvrir à Perpignan.
C'est tout de suite beaucoup plus technique. Le "semez, arrosez, récoltez" est remplacé par le "aménagez, éclairez, chauffez, arrosez, rempotez, cueillez…". Sans compter l'apport d'engrais spécifiques dont la liste est incroyablement longue en fonction de la taille et de l'espèce. Quelle sorte de plante ? Contrairement à "Terrasses & balcons", vous ne trouverez pas de graines en vente dans ces magasins. Pas une seule…
Mais que peuvent bien faire pousser ces jardiniers d'intérieur adeptes de la discrétion ? Non, vous ne me ferez pas dire ce que vous pensez si fort. En réalité, notre société de consommation étant ce qu'elle est, quand un marché existe, quel qu'il soit, il y a des commerçants pour le faire vivre.

DVD : Horrible cuisine familiale

Découvrez en DVD ou blu-ray ce film d'horreur américain de Jim Mickle, remake d'une réalisation mexicaine.

mickel, cannibalisme, horreur, goreMieux vaut avoir l'estomac bien accroché pour visionner « We are what we are », film d'horreur gastronomique de Jim Mickle avec Bill Sage, Ambyr Childers Julia Garner en vedette. Alors qu'une tempête menace la région, Emma Parker va à l'épicerie du village de cette petite ville américaine pour faire trois courses. Prise de malaise dans la rue, elle chute, se cogne la tête et meurt noyée dans un fossé rempli d'eau. Les ennuis débutent pour le reste de la famille Parker, Frank le père et Iris et Rose, les deux filles, adolescentes discrètes et timorées. Cette mort brutale intervient au pire moment de l'année : à trois jours de la « célébration des agneaux », vieille tradition familiale où la mère joue un rôle essentiel. Autoritaire et intransigeant, Frank désigne Iris, l'aînée, pour la succession. Le cauchemar débute...


La sortie vidéo du film américain est simultanée avec le film mexicain d'origine, « Ne nous jugez pas ». Le spectateur peut donc juger sur pièce les différences entre l'original et le remake. Si la trame du scénario est identique, Jim Mickle a voulu trouver de bonnes raisons aux protagonistes pour expliquer leurs dérives culinaires. Il a puisé dans l'histoire de son pays, au temps des pionniers, pour justifier la « célébration des agneaux ». Si par moment le film a des airs de « True Detective » avec ambiance trouble et angoissante créée par l'éclairage et les décors, la fin est carrément gore, comme pour remettre un peu de sens à un film de genre mitigé.
En bonus avec le DVD un long documentaire sur le tournage dans la région de New York. Exemplaire pour les passionnés de cinéma, version processus de fabrication. Fabrication de pluie diluvienne, cascade à travers de fausses vitres, cadavres en décomposition, crânes en plastiques... L'occasion aussi de revoir Kelly McGillis, excellente professionnelle, qui a beaucoup moins bien vieillie que son partenaire Tom Cruise dans le mythique « Top Gun ».

We are what we are », Wild Side Vidéo, 15,99 euros.

mercredi 15 octobre 2014

BD : Le dernier cri

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Inspiré en partie de la véritable vie de Johnny Weismuller, « Johnny Jungle » est un roman graphique signé Deveney et Jouvray. Le premier maitrise à la perfection ce mélange d'anecdotes véridiques et de délires junglesques. Le second dessine ce bestiaire avec une précision et une finesse du plus bel effet. Dans la seconde partie de ce biopic imaginaire, Johnny Jungle raconte la suite de sa carrière. Pas forcément la plus glorieuse. L'effet de surprise retombe (les aventures exotiques d'un homme singe ne passionnent plus les foules), les scénarios tournent en rond, les moyens diminuent et le grand amour avec Jane s'étiole. Un enfant, trouvé dans la jungle, relance leur amour. Mais la mauvaise habitude de Johnny d'épouiller ses partenaires met à mal le couple. Ensuite c'est la dégringolade, les apparitions comme portier à Las Vegas et la ruine définitive par les actions en justice de ses nombreux enfants illégitimes. Jusqu'à l'enfermement dans un hôpital psychiatrique. Une histoire qui vous fera souvent rire et finalement pleurer dans les dernières planches au son du dernier cri de Johnny Jungle.

« Johnny Jungle » (tome 2), Glénat, 17,25 €