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jeudi 10 novembre 2022

BD - Guerre fratricide dans le 66e album des Tuniques Bleues

Si Lambil dessine toujours les Tuniques Bleues, ce 66e album est écrit par Kris. Il y est question de l’immigration irlandaise vers cette Amérique si prometteuse. Mais arrivés en pleine guerre civile, certains ont dû faire des choix. Nord ou Sud ? 

A l’arrivée, des frères devenaient des ennemis. Une histoire qui se termine souvent tragiquement comme dans ces longs combats où Blutch et Chesterfield vont tout faire pour les sauver. 

Un album qui sort un peu de l’esprit de la série, le ton grave l’emportant sur l’humour que Cauvin maniait à la perfection. 

« Les Tuniques bleues » (tome 66), Dupuis, 11,90 €

mardi 15 mars 2022

BD - Dame blanche irlandaise


En Irlande, dans un petit village, le bar est collé à l’église. En cette nuit de Noël, la querelle entre le curé et le barman est mise en sourdine pour la messe de minuit. C’est à cette occasion qu’est présentée à la communauté la jeune et ravissante Miss Kelly Penny, institutrice en provenance de Dublin

Qui est-elle ? Pourquoi la Dame Blanche, spectre malfaisant refait son apparition pile quand elle arrive ? Et l’agneau Padraig a-t-il été touché par la grâce divine quand il était dans la crèche ? Le second album se déroulant dans ce village pittoresque est aussi réussi que le premier. Crisse, au scénario, offre un récit plein de surprises et d’optimisme à Paty qui manie la couleur directe à la perfection.

« Le pré derrière l’église » (tome 2), Soleil, 14,95 €

dimanche 9 août 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES - Du cinéma à la réalité

Succès cinématographique de cet été, les Minions quittent les écrans pour s'immiscer dans la vraie vie. Et de réussir à pourrir le quotidien des gens, but premier de leur existence. Ces bestioles idiotes, apparues une premier fois dans le film « Moi, moche et méchant », ont pris leur liberté dans un long-métrage d'animation hilarant. 
Une grosse production qui bénéficie de moyens de promotion considérables. En Irlande par exemple, un Minion géant (pas moins de dix mètres de hauteur) gonflé à l'hélium flotte dans le ciel de Dublin. Qui a eu la mauvaise idée de sectionner un des câbles retenant la structure au sol ? Peut-être quelques Minions en mal de bêtises... Toujours est-il que le gros bonhomme jaune, poussé par le vent, s'est couché sur le sol. En plein au milieu d'une route très fréquentée. 
Conséquence, nombres d'Irlandais ont pu appeler leur boulot ou leur conjoint pour s'excuser d'un retard imprévu. Par contre, la cause a dû en étonner plus d'un : « Je suis bloqué par un Minion couché en travers de la chaussée... » Cette mésaventure pourrait donner des idées à certains en mal d'imagination. Vous avez boulotté tout le Nutella en cachette une nuit de fringale ? « Incroyable, Ant-Man a envahi le placard et emporté le pot de Nutella ! » 
Une bosse au pare-choc de la voiture ? « Tu me croiras si tu veux, mais La Chose, des « 4 Fantastiques » a traversé devant moi au feu vert... » Et pour les plus jeunes, l'échec au brevet ou au bac pourra sans difficulté être mis sur le dos des « Profs », un autre des films vedettes de l'été.

jeudi 9 janvier 2014

Cinéma - Philomena, quintessence de l'amour maternel

50 ans après, Philomena, tente de retrouver la trace de son enfant, Anthony, adopté quand elle était adolescente. En compagnie d'un journaliste, cette quête se transforme en enquête.

Parfait dosage entre intelligence, émotion et humour, le film de Stephen Frears ne peut laisser personne indifférent. Surtout pas les mères. Ni leurs enfants. C'est en cela que Philomena est universel et recommandable en tout point de vue comme parfait antidote à une époque égoïste et dénuée de toute compassion.
Le film doit beaucoup à l'interprétation de Judi Dench, grande actrice anglaise, parfaite dans le rôle de cette vieille dame, pétrie de foi catholique, mais rongée par le remords. Mais l'ensemble fonctionne grâce à l'opposition avec le journaliste Martin Sixsmith qui endosse les traits de Steve Coogan, également producteur du film. Martin, ancien de la BBC, vient d'être viré de son poste de directeur de la communication d'un ministre travailliste. Il a servi de fusible après une bévue du cabinet. Il ne se laisse pas faire, tente de dire sa vérité. Le rouleau-compresseur de la communication des puissants est cependant beaucoup plus forte. L'avant-propos est important car il façonne la personnalité de Martin. Sûrement trop snob, mais attaché aux faits et obnubilé par le triomphe de la vérité.

Mère célibataire
Dépressif, au chômage, il se résout à accepter l'offre d'un grand magazine à faire de « l'aventure humaine », genre qu'il exècre. La fille de Philomena est entremetteuse. C'est elle qui parle pour la première fois à Martin de l'histoire de cette fille mère, placée chez les sœurs après la découverte de sa grossesse et à qui on a enlevé son bébé. C'était il y a 50 ans. Philomena a refait sa vie. Longtemps infirmière, elle est à la retraite. Cette Irlandaise pur jus est toujours catholique. Malgré tout le mal causé par les « méchantes nonnes » à cette jeune fille qui a « fauté ».

Martin et Philomena se rendent au couvent de Roscrea pour tenter de trouver la trace de cet enfant qui aujourd'hui doit avoir 50 ans. Ils se heurtent à un mur. Et de toute manière toutes les archives ont brûlé... Alors que Philomena est sur le point de se résigner, Martin découvre que tous les enfants irlandais nés à Roscrea, ont été adoptés par des couples d'Américains. La suite de l'enquête se fera à Washington, voyage quasiment royal pour une Philomena émerveillée par la grosseur des portions aux USA. Un voyage en tête à tête entre le journaliste trop sérieux (qui en plus a longtemps été en poste pour la BBC aux USA) et la vieille dame. Un décalage qui amplifie l'affrontement entre ces deux archétypes britanniques : l'intellectuel lettré citant TS Eliot et la simple employée toujours surprise par les rebondissements prévisibles des romans à l'eau de rose. Un rebondissement, il y en un d'énorme au milieu du film. On craint alors que Stephen Frears ne tourne en rond, rallonge la sauce pour tenir la distance. C'est oublier le talent du cinéaste et surtout sa fidélité à l'histoire véritable servant de base. Résultat, le rire cède la place aux larmes, la comédie au mélodrame. Sans jamais trop en faire.