jeudi 13 juillet 2017

De choses et d'autres : Smartphone, alibi téléphoné


« Putain, il est chiant lui ! » La phrase est entre guillemets car elle n’est pas de moi mais du président de l’Assemblée nationale. Mardi depuis son perchoir, François de Rugy, après avoir passé la parole à un député a prononcé, très doucement mais suffisamment fort pour que les micros l’enregistrent, cette sentence peu sympa pour un député communiste. Tollé immédiat sur les réseaux sociaux, la nouvelle chambre de résonance des us et coutumes de la République. Pour se sortir de cette situation compliquée, l’ancien député vert, passé par la gauche tendance socialisme sauce hollandaise pour finalement devenir un ponte de la Macronie a osé sortir l’alibi du smartphone. Certes il a bien prononcé la phrase, mais pas du tout au sujet du député mais de la personne (on ne saura pas son identité...) qui venait de lui envoyer un texto. Jamais au grand jamais il se permettrait d’insulter un élu du peuple... Explication alambiquée qui n’a persuadé personne mais qui permet de clore l’incident, le député mis en cause cautionnant la version du président.
Cet exemple de langue de bois absolue est à l’opposé des tweets et messages sur les réseaux sociaux de la députée « En Marche » de la 3e circonscription de l’Aude. Mireille Robert a acquis une belle célébrité en quelques jours après avoir décidé de commenter les coulisses, en toute franchise, de sa mission de députée. Dans une petite vidéo postée sur son profil Facebook, elle raconte les « interdits » à l’Assemblée nationale comme de boire ou de manger dans l’hémicycle et, plus étonnant, « on ne doit jamais tourner le dos au président de l’Assemblée ». Pourquoi ? Peut-être pour éviter qu’il se mette à vous insulter en sourdine... 

Chronique parue en dernière page de l'Indépendant le 13 juillet 2017

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