A la base, un vaisseau spatial s'écrase sur ce monde entre ténèbres et brillances. Des astronautes survivent. Lassés d'attendre en vain des secours, ils recréent une société, ont des enfants. Qui eux mêmes ont d'autres descendants. Bref, c'est l'histoire d'Adam et Eve qui se répète. Mais en vrai, problèmes de consanguinité non évacué. Quelques générations plus tard, la communauté se sépare. Certains veulent explorer la planète, d'autres préserver les acquis. « Les enfants d'Eden » se déroule après le grand schisme entre les partisans de David et de John raconté dans le premier tome. On suit l'envie de nouveauté de la jeune fille nommée Etoile. Repérée par le descendant direct de John, elle devient la porteuse de l'anneau. Une simple bague, dernier vestige de la toute première femme d'Eden, Angela, devenue Gela au fil du temps.
En autarcie
Chris Beckett délaisse un peu la flore et la faune pour se consacrer sur les personnages. Entre croyances moyenâgeuses, interprétations aléatoires du passé et lutte du pouvoir, on assiste à une redite en accéléré de tous les maux de la regrettée Terre. Étoile, trop naïve, se retrouve entraînée dans une fuite en avant où les forces du passé ne supportent pas les idées nouvelles de justice et d'égalité. Un petit précis de politique qui aborde sans tabou l'eugénisme, le machisme ou tout simplement la démocratie, si dangereuse dans certaines société trop habituées à subir au lieu de décider.Ce n'est pas forcément optimiste pour notre propre monde. Pour Chris Beckett, le salut semble définitivement dans le repli sur soi, dans de petites communautés vivant en autarcie. Un grand plaidoyer contre la mondialisation...
« Les enfants d'Eden » de Chris Beckett, Presses de la Cité, 22 €.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire