En 1980, à Courchevel, les spectateurs découvrent étonnés un maillot jaune à côté de l'échappé du jour et futur vainqueur. En réalité il s'agit d'un indépendantiste basque, parvenu, dans les 800 derniers mètres, à s'immiscer au cœur de la course. Malgré sa fraîcheur, il est rapidement distancé. L'imposteur parvient cependant à franchir la ligne d'arrivée sous une bordée d'injures du commentateur de l'époque.
Parmi les impondérables, les manifestations des « paysans en colère » font partie des valeurs sûres. Si aujourd'hui ils se contentent de compositions dans les champs à base de vieilles machines et de bottes de foin, il fut un temps où ils ne plaisantaient pas. En 1974 dans les Landes, ils sèment des clous sur la route. Résultat, sur plusieurs centaines de mètres, les coureurs se retrouvent à pied, dans l'attente des voitures dépanneuses. Dernier exemple jeudi sur le final du Mont Ventoux où le maillot jaune, après une collision avec une moto, parcourt une partie du chemin au petit trot. En cause cette foule massive, excitée, incontrôlable.
Après l'horreur de l'avant-dernière nuit sur la Promenade des Anglais à Nice, espérons qu'un fanatique en mal de reconnaissance n'écrive pas une nouvelle page noire du Tour de France.
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