Toujours en train de patienter dans le hall de cet hôtel de la Costa Brava (chronique d'hier), mon épouse et moi devons attendre que Monique en ait fini avec Svetlana, la réceptionniste. "J'ai pas eu cette feuille, moi !" réclame-t-elle. La jeune slave lui tend immédiatement un exemplaire des activités comprises dans le séjour. Du sauna au minigolf à la salle de sport. La cliente y jette un œil rapide et repart à l'attaque. "Et je n'ai pas eu le plan de l'hôtel non plus... »
Là, on sent la réceptionniste atteindre des limites dans sa zénitude quand elle répond, fixant Monique dans les yeux : "Retournez la feuille madame." KO debout, Monique ne sait pas quoi répliquer et abandonne enfin ce comptoir. Ma femme, toujours compatissante envers les gens dont les emplois requièrent une patience à toute épreuve pour avaler les couleuvres, tend la réservation et nos pièces d'identité avec un grand sourire. Cela prendra trois minutes pour récupérer les cartes magnétiques.
Laps de temps durant lequel j'observe, au guichet d'à-côté, un autre psychodrame se nouer. Le couple ami arrivé en même temps que Monique et son petit mari moustachu, sans doute vexé de ne pas avoir obtenu le repas gratuit, faire le forcing pour obtenir une place dans le parking de l'hôtel. A l'œil bien sûr.
Je ne connaîtrai pas le fin mot de l'histoire. Je suis simplement étonné, en repassant devant la réception trente minutes plus tard, de ne pas les retrouver en train de négocier un avantage supplémentaire au guichet. En chœur, nous pensons "Bon débarras... » Mais c'est oublier qu'un hôtel, même quatre étoiles, c'est petit. Très petit.
À suivre...
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