Peut-on écrire un roman comme on court un marathon ? Nicolas Ancion, écrivain belge installé près de Carcassonne a tenté l'expérience. Durant 24 heures, il est devenu un romancier de fond. Comme coureur de fond. Mais s'enfermer dans une pièce et écrire un polar en 24 heures chrono est trop simple pour ce manieur de mots, très branché nouvelles technologies. Aidé par la région Languedoc-Roussillon et les éditions Didier, il relève le challenge, mais à New York, loin de ses bases liégeoises ou audoises. Et décide d'en faire profiter tout le monde en publiant, en temps réel, son manuscrit dans un Google doc ouvert. Pour couronner le tout, il commente son travail sur Twitter et Facebook.
« Courir jusqu’à New York », le roman, est bouclé. Du moins un « premier jet commencé le 29 mai à 16h et achevé le 30 mai à 15h29. » Pas moins de 81506 signes pondus en 24 heures dans divers lieux de « Big Apple » comme l'Institut français de New York. Dans ce texte, il est question de New York mais aussi de Carcassonne, lieu de résidence du héros, Miguel, un fils de réfugié espagnol vivotant aux pieds des remparts. Une lettre en provenance de Barcelone lui apprend l'existence d'une cousine à New York. Sur un coup de tête, il la rejoint. Le début des ennuis...
Le texte, limpide et palpitant, se lit facilement. Il est toujours disponible (durant 15 jours) sur le site des éditions Didier et le blog de Nicolas Ancion. En septembre, il sortira en librairie sous une forme plus classique. Et sans doute un peu remanié. Mais pas beaucoup : Nicolas Ancion est un excellent romancier tout court.
Chronique "ça bruisse sur le net" parue ce samedi en dernière page de l'Indépendant.
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