Tout le monde pratique le Hollande bashing. Une invention de l'ère numérique. Ce terme désigne le fait que l'action du président de la République soit dénigrée en permanence sur les réseaux sociaux. Tant par la presse que les anonymes. Difficile de savoir s'il s'agit d'une impression ou de la réalité. Evident par contre, la cote du « président normal » a sérieusement chuté chez les twittos depuis sa conférence de presse. Paul Larrouturou, journaliste au site internet d'Europe1, ose cette question : « Pourquoi avez-vous choisi de ne pas vous exprimer personnellement sur Twitter ? » François Hollande, sourire en coin, retrouve sa répartie d'antan pour moquer cette interrogation et fait pouffer le gouvernement et les confrères journalistes : « Serait-ce là la preuve de mes mauvais sondages ? Je n'aurais pas twitté comme il convenait ? » Bon, d'accord, il faut savoir détendre l'atmosphère dans ce genre de rendez-vous. Et Twitter est souvent drôle. Mais là on a senti comme un mépris, un profond dédain pour les habitués des réseaux sociaux. Pourtant, Twitter est un outil très utilisé par les services de communication du président. La preuve ? Sur le pupitre de François Hollande figure d'un côté l'adresse Twitter de la présidence (@elysee) et de l'autre le hashtag-référence à l'événement (#ConfPR). Donc si sa sortie contre Twitter amplifie le Hollande bashing, qu'il ne s'en prenne qu'à lui-même. Et s'il n'a pas saisi le principe de Twitter, il peut toujours mettre @valtrier à contribution.
Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce mardi en dernière page de l'Indépendant.
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